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Sainte Monique, une berbère qui a donné le Saint le plus connu de la Chrétienté


Monique est une chrétienne d’origine Amazighe (berbère), qui vécut à Thagaste (actuelle Souk Ahras, Algérie) et mourut à Ostie (Italie), sous l’Empire romain. Mère de saint Augustin d’Hippone, celui-ci lui a rendu un vibrant hommage, particulièrement dans ses Confessions, ouvrage qui reste la principale source d’informations concernant Monique. Reconnue sainte par l’Église catholique romaine et l’Église orthodoxe, elle est fêtée le 27 août, veille de la fête de son fils.

Monique est née en 331, en Afrique du Nord, à Thagaste, petite ville située sur l’une des routes qui reliait Hippone à Carthage, dans la province romaine de Numidie. La future mère d’Augustin présente donc une double identité culturelle :Amazighe  et romaine, ou plutôt romanisée. D’ailleurs, le nom de Monica est une adaptation latine de Monika, l’un des nombreux noms Amazighes formés sur la racine Monn. Il constitue le diminutif de Monna, nom purement amazigh indigène bien attesté, qui provient d’une divinité locale dont le culte est mentionné sur une inscription de Thignica.

C’est en effet dans un monde encore majoritairement païen, que Monique a vu le jour, au sein d’une famille de vieille tradition chrétienne. Dès son enfance, elle fut confiée aux soins d’une servante âgée, dont la piété et la moralité étaient éprouvées. Aux côtés de celle-ci, elle apprit à ne pas admettre comme agréable ce qui n’était pas honnête, et à se déshabituer de prendre un peu de vin à l’insu des responsables de son éducation. Plus tard, Monique ira à l’école, et quand elle dirigera la maisonnée, on n’y parlera pas la langue punique, mais le le berbère et le latin. Elle n’aura cependant rien d’une intellectuelle et demeurera attachée à certaines pratiques traditionnelles que les chrétiens cultivés de l’époque considéraient déjà comme primitives.







On sait que Monique avait vingt-trois quand elle donna naissance à Augustin, son premier né, mais on ignore à quel âge elle épousa le père de celui-ci, un païen nommé Patricius. C’était un homme bon, affectueux et ouvert d’esprit : non seulement il laissera sa femme élever leur fils dans un intense climat de foi chrétienne, mais finira même par s’inscrire vers 370 au catéchuménat, et recevra le baptême quelque temps avant de mourir.

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