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La poterie de Sejnane inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO


Le ministère de la Culture a annoncé que la poterie de Sejnane (gouvernorat de Bizerte) est officiellement inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Il s’agit, selon un communiqué du département, d’un premier vers l’inscription d’autres éléments du patrimoine culturel immatériel de la Tunisie.

Rappelons qu’une campagne de collecte de signatures avait eu lieu pour inscrire la poterie de Sejnane au patrimoine universel de l’UNESCO.







Une action organisée par l’Institut national du patrimoine, l’Office National de l’Artisanat Tunisien (ONAT), le commissariat régional de la culture et de la sauvegarde du patrimoine et le commissariat régional de l’artisanat, en plus d’associations locales et régionales.

Par la suite, l’ambassadeur délégué permanent de la Tunisie auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), Ghazi Gherairi avait déposé le 31 mars 2017 auprès de la commission du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco le dossier d’inscription de la poterie de Sejnane sur la liste mondiale du patrimoine culturel immatériel.



 Ghazi Gherairi avait déclaré que l’inscription de la poterie de Sejnane sur la liste mondiale du patrimoine immatériel « est très importante » dès lors que « la Tunisie n’a rien inscrit jusque-là sur la liste du patrimoine immatériel mondial ».










CROIX DE SBEITLA (SUFETULA) TUNISIE


Nous voulons présenter de façon simple cette belle mosaïque chrétienne dite « Croix de Sbeïtla ». Pourquoi s’appelle-t-elle « de Sbeïtla »? Parce qu’elle a été trouvée dans une basilique chrétienne de campagne à Henchir Ali Ben Rzal, proche du site archéologique de Sbeïtla au sud de la Tunisie. Sbeïtla est l’ancienne Sufetula, voilà pourquoi cette croix est aussi connue sous le nom de « Croix de Sufetula ». Mais la nomination vienne plutôt par la proximité au site archéologique, qui est d’ailleurs, très connu de touristes. En plus, elle n’est pas au musée du Bardo, mais au musée de Sbeïtla dans le site archéologique lui-même.

Je n’ai pas encore trouvé un document qui puisse confirmer mon opinion sur sa position dans la Basilique : à mon avis elle peut faire partie du fond d’un baptistère ou de la chapelle de baptême comme c’est le cas pour les mosaïques chrétiennes trouvées à Sbeïtla ; ou bien elle était placée dans la nef centrale de la Basilique.

Cette mosaïque, par sa forme, vivacité et par ses couleurs appartienne à l’époque byzantine. En effet elle respecte le même style des mosaïques trouvées à Sbeïtla qui datent toutes de l’époque byzantine. C’est-à-dire qu’elle doit être datée à peu prés au VIème siècle.

Caractéristiques de cette croix: Chrisme-croix monogrammatique pattée.

CROIX MONOGRAMMATIQUE : c’est la terminologie la plus fréquente, et donc à retenir. Mais on dit également: croix monogrammée, croix constantinienne et monogramme cruciforme. Ce dernier terme laisse entendre que d’aucuns pourraient considérer ce type comme un monogramme et non une croix; mais Jean Baptiste de Rossi, archéologue de Rome, a bien fourni la preuve qu’il était considéré en son temps comme une figuration de la croix.

Donc la croix monogrammatique est une combinaison graphique où la croix, latine surtout, grecque parfois et éventuellement en tau, occupe une place prépondérante, avec le chrisme qui se réduit à la seule boucle de la lettre P, ou à celle du R qui correspond au chrisme latinisé accompagné des lettres α et ω. Ces lettres, qui encadrent l’alphabet grec, symbolisent la totalité : le commencement et la fin. Par ailleurs, le verbe grec ainsi formé, ρχω, signifie « diriger, aller en tête, commencer » et renvoie à la double caractérisation de Jésus-Christ : fondateur et premier chef de l’Église chrétienne naissante. La boucle de la lettre P, peut être figurée à droite comme à gauche de la branche supérieure de la croix, voire même à la fois à droite et à gauche sur des types tardifs dans une intention, bien sûr, purement décorative.

CROIX PATTEE : est un type de croix dont les bras sont étroits au niveau du centre et larges à la périphérie, le nom venant du fait que les bras de la croix font penser à des pattes.

Finalement, je transcris la vision de l’empereur Constantin qui donne origine à la croix ou chrisme monogrammatique :

« Comme il était persuadé qu’il avait besoin d’une puissance plus considérable et plus invincible que celle des armées, pour dissiper les illusions de la magie dans lesquelles Maxence mettait sa principale confiance, il eut recours à la protection de Dieu. Après avoir longtemps médité toutes ces raisons, il jugea que c’était la dernière de toutes les extravagances d’adorer des Idoles, de la faiblesse et du néant desquelles il avait des preuves si convaincantes, et il se résolut d’adorer le Dieu de Constance son père.

Constantin implora la protection de ce Dieu, le pria de se faire connaître à lui, et de l’assister dans l’état où se trouvaient ses affaires. Pendant qu’il faisait cette prière, il eut une merveilleuse vision, et qui paraîtrait peut-être incroyable, si elle était rapportée par un autre. Mais personne ne doit faire difficulté de la croire, puisque ce Prince me l’a racontée lui-même longtemps depuis, lorsque j’ai eu l’honneur d’entrer dans ses bonnes grâces, et que l’événement en a confirmé la vérité. Il assurait qu’il avait vu en plein midi une croix lumineuse avec cette inscription. « IN HOC SIGNO VINCES » : VAINQUEZ A LA FAVEUR DE CE SIGNE, et qu’il fut extrêmement étonné de ce spectacle, de même que ses soldats qui le suivaient.

Cette vision fit une si sorte impression dans l’esprit de Constantin qu’il en était encore tout occupé la nuit suivante. Durant son sommeil le Sauveur lui apparut avec le même signe qu’il lui avait montré en l’air durant le jour, et lui commanda de faire un Etendard de la même forme, et de le porter dans les combats pour se garantir du danger. Constantin s’étant levé dès la pointe du jour raconta à ses amis le songe qu’il avait eu, et ayant envoyé quérir des Orfèvres, et des Lapidaires, il s’assit au milieu d’eux, leur proposa le dessein et la figure du signe qu’il avait vu, et leur commanda d’en faire un semblable, enrichi d’or, et de pierreries ». (Saint Eusèbe de Césarée, « La vie de l’empereur Constantin », L.1, cp. XXVII à XXX).

Lactance, tunisien d’origine, affirme aussi que Constantin décrit le symbole comme étant en forme de lettre X traversée par la lettre I recourbée à sa partie supérieure. Toujours selon Lactance, c’est ce signe que Dieu aurait ordonné à Constantin de mettre sur les boucliers de ses soldats. Ce témoignage est confirmé par l’archéologie et les textes postérieurs qui nous donnent les différentes interprétations de ce signe de Dieu, sous le nom de Labarum.






HISTOIRE DE LA PROCESSION DE LA VIERGE DE TRAPANI À LA GOULETTE -TUNISIE

En 2017 la Madona Di Trapani ressurgit dans les rues de la Goulette après plus de 53 ans d’absence. Après une cinquantaine d’années d’absence, la Madona Di Trapani ressurgit dans les rues de la Goulette, en août 2017. Il s’agit d’une manifestation religieuse chrétienne qui se tient à la Goulette depuis la fin du 19e siècle, et qui s’est maintenue tous les ans jusqu’en 1964. Le P. Narcisse, curé de la Goulette nous raconte:

« Le 15 août, fête de l’Assomption, la communauté chrétienne de la Paroisse de la Goulette, et d’ailleurs, des amis venus de la Sicile et d’ailleurs et de nombreux habitants de la Goulette et des environs se sont retrouvés à la Paroisse Saint Augustin et Saint Fidèle pour célébrer dans la joie la traditionnelle Fête de l’Assomption de la Vierge, manifestant que Marie, au terme de sa vie terrestre a été élevée à la gloire du ciel. La Messe a été présidée par Monseigneur Ilario Antoniazzi, Archevêque de Tunis et concélébrée par plusieurs prêtres dont le Père Nicolas, Vicaire Général, et le Père Sergio Curé de la cathédrale de Tunis.

La messe solennelle de l’Assomption est célébrée après la récitation du chapelet dans l’église. Dans son mot de bienvenue en arabe et en français, Monseigneur Ilario a salué tous les fidèles venus de partout pour participer à la fête, il a chaleureusement salué nos frères tunisiens et le Maire de la Goulette pour leur présence massive à l’eucharistie, signe de leur unité.

Marie la Mère de Jésus est par ricochet la mère de tous les chrétiens. La bible dit que toutes les générations la diront bienheureuse. Elle est la première personne au monde à dire ‘oui’ à Jésus et c’est suivant cette logique que les gens sont sortis massivement pour la fête de la Madone à La Goulette. Pour de nombreux goulettois, cette Madone symbolise l’image de la Mère protectrice, de la cohabitation qui favorise la cohésion sociale entre chrétiens, musulmans, juifs…



Monseigneur Ilario n’a cessé pendant la célébration de rappeler et d’attirer l’attention de tous sur le vivre ensemble comme une communauté vivante. L’Assomption est la fête de Marie et, dans la tradition africaine, la fête d’une mère est celle de ses enfants. C’est ainsi comme enfants de Marie que nous l’avons accompagnée par une procession de quelques mètres.




La Procession: Après la communion, la statue de la Sainte Vierge de Trapani en tête, la procession part de l’église vers le parking extérieur. De nombreux fidèles qui étaient à la messe, les amis tunisiens et ceux venus d’ailleurs,  participent à cette marche ponctuée de chants et de prières en l’honneur de la Vierge Marie. La procession a fait une première halte à la porte d’entrée de l’église, ensuite elle a repris son chemin pour arriver au parking de la paroisse. Malgré les sollicitations du Maire de la Goulette, du Commissaire de police et de nombreux goulettois à poursuivre la procession un peu plus loin, celle-ci a refait le chemin inverse du parking de la paroisse pour retourner à l’église et la Madone était remise à son reposoir.

La Vierge de Trapani occupe une place spécifique dans le cœur des chrétiens, des habitants de la Goulette et d’ailleurs, et même des autorités. Par exemple pour la célébration de cette année, nous avons eu le soutien des autorités communales avec à leur tête le Maire de la Goulette qui nous ont appuyés dans la propreté de la rue Scipion en passant par les réglages des lumières publiques autour de l’église sans oublier la peinture de la façade de l’église dégradée par les intempéries. Nous avons vu en les paroissiens et nos visiteurs une communauté unie et priante. Que ceci demeure pour toujours. Supplions Marie pour qu’elle intercède auprès de son fils Jésus Christ pour chacun de nous afin que nous puissions vivre ensemble selon la volonté de Dieu ».

HISTOIRE DE LA PROCESSION DE LA GOULETTE (par Hatem Bouriel)

A La Goulette, la tradition de la procession de la Madone remonte au début du vingtième siècle. Cette coutume est probablement née suite à une initiative de l’abbé Leynaud, curé de l’église de La Goulette. En ce sens, de très nombreux paroissiens de l’église de La Goulette étaient originaires de Trapani, en Italie.

De l’abbé Leynaud à l’abbé Saliba
C’est cet abbé qui est en effet réputé avoir installé les nombreuses statues de cette église ainsi que l’autel de la Vierge de Trapani. Prenant sa succession, l’abbé Xavier Saliba confirmera cette tradition et lui donnera un caractère emblématique. Cet abbé d’origine maltaise veillera aux destinées de cette paroisse pendant trente-huit ans, de 1901 à 1939. Une plaque commémorative salue son dévouement et se trouve à l’intérieur de l’église. Cette église est par ailleurs placée sous le double patronage de Saint-Fidèle (car son fondateur Monseigneur Sutter portait ce prénom) et Saint-Augustin (car des Ermites augustiniens de Malte ont longtemps été curés de l’église).

Une procession exemplaire de la convivialité tunisienne
Revenons maintenant à la fameuse procession de la Vierge de Trapani, la madone, comme l’ont toujours nommée les Goulettois. A ses débuts, cette procession obéissait au rituel suivant: une messe pontificale suivie de vêpres puis de la procession proprement dite. Ensuite avaient lieu des illuminations de l’église, un feu d’artifice et un concert sur la place publique. Pour la procession, la statue de la Vierge de Trapani est portée sur un brancard par une dizaine d’hommes. La foule, plutôt dense, tentait alors de toucher la statue qui passait les rues de la Petite Sicile pour se diriger vers le port afin d’y bénir les bateaux des pêcheurs, pavoisés pour l’occasion. Cette tradition s’est maintenue fort longtemps et il est de temps en temps question de la rétablir sans que l’idée ne connut de concrétisation. La procession de la Vierge de Trapani avait lieu le 15 août de chaque année sur fond de célébration de l’Assomption. Elle donnait lieu à des cortèges impressionnants auxquels se joignaient Goulettois juifs et musulmans. Aujourd’hui, la statue de Notre-Dame de Trapani se trouve toujours en l’Eglise de La Goulette, au-dessus de l’autel qui lui est consacré. Elle compte parmi les exemplaires légendaires de la convivialité tunisienne et, placide et recueillie, attend un jour prochain, d’heureux rendez-vous…



DECOUVERTES CHRETIENNES EN TUNISIE (ENTRE 2014 ET 2016)


Marché chrétien byzantin à Monastir (VIIème siècle)
Il s’agit d’une découverte archéologique majeure : un monument chrétien datant de l’époque byzantine du VIIème siècle déterré à Skanès dans le gouvernorat de Monastir. Ce monument se trouve près du musée de Bourguiba (ancien palais présidentiel), dans la zone touristique intégrée, sur un lot de 800 m2, où des fouilles ont été menées sur 100m2.

C’est le propriétaire du terrain qui a décelé l’existence de ruines en 2011, avant d’en faire part aux autorités compétentes en janvier 2014.

Selon des archéologues tunisiens, ce site donc est une découverte importante pour l’Antiquité tardive (époque chrétienne) en Tunisie. Il confirme les récits d’historiens anciens sur la présence d’une communauté chrétienne à Monastir sur une seule phase d’occupation, sans civilisation plus ancienne ou plus récente.

«On y a trouvé un plan qui ressemble à une galerie marchande avec des mises à jour de sept pièces ou boutiques, et, dans chacune d’elles, on a récupéré des lampes en céramique chrétienne décorées avec des scènes bibliques en très bon état», a encore indiqué Mme Krimi, ajoutant que «de grosses amphores de stockage de marchandise et beaucoup d’objets en verre, notamment des coupelles en verre antique, ainsi qu’un nombre important de la monnaie en circulation de l’époque, ont été également récupérés».

Les murs de ce monument, où aucune présence islamique n’a encore été révélée, hauts de 2 m, sont en opus-africanum, mode de construction spécifique à l’Afrique du Nord à l’époque romaine, un mélange de grands, moyens et petits blocs de pierre.

Les Romains appelaient Monastir Ruspina et les Arabes Monastir, « ce qui laisse sous-entendre qu’il y avait un ou des monastères [chrétiens] dans la ville et cette galerie, ainsi que ces objets, confirment cette appellation », indique Hajer Krimi, chargée des recherches archéologiques et historiques à l’Institut National du Patrimoine de Monastir.


Fouille de Skanes
La mosaïque du baptistère de Henchir el – Koucha
Situé dans les environs immédiats de Oued Zarga, le lieu-dit Henchir el Koucha est à 75 Km au Sud-Ouest de Carthage, entre Mejez El Bab (Membressa – villes de Martyr d’Abitene) et Beja (Vaga), évêchés déjà en 256.

Le baptistère dans lequel fut trouvé la mosaïque en 2014 a été aménagé sur le flanc Est d’une église rurale, comme était le cas d’ailleurs de plusieurs églises rurales en Tunisie (voir l’exemple du baptistère et l’Eglise rurale de Demna au Cap Bon). Il est de plan rectangulaire et la cuve de forme quadrilobée occupe le fond de la pièce. Elle n’est pas donc centrée comme c’est souvent le cas en Afrique.


Le décor de la salle est entièrement en mosaïque, mais c’est le pavement Sud qui est beaucoup plus développé (voir photo). Cette pièce est de 4 m de long sur 3 m de large. Sur la mosaïque on peut donc voir d’abord la scène des deux cervidés s’abreuvant aux fleuves du paradis avec en arrière-plan des pins parasols, thème très fréquent dans la symbolique chrétienne primitive. A l’extrême gauche, à proximité du cerf et tournée vers le bassin, une jeune tête masculine. Cette scène est surmonté sur toute la largeur du tableau représentant un autre personnage, très curieux d’ailleurs, tenant un objet, une sorte de fourche de la main gauche et paraissant voler. Il est vêtu d’un manteau flottant derrière lui où semble s’accrocher un volatile, sans doute une colombe dont nous retrouvons une seconde perchée sur un arbuste à l’extrémité droite du pavement.


Les archéologues tunisiens n’arrivent pas à déchiffrer les figures dans l’ensemble, surtout la signification du personnage volant avec ce qu’il tient de la main, qui est inhabituel. La mosaïque est datable du Vème siècle.



Théâtre Palmyra

Théâtre Palmyra
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Le théâtre Palmyra est l’un des plus beaux édifices de son style romain. Il n’a été découvert que il ya 50 ans. Il a été restauré pour préserver sa valeur archéologique et ses ruines ont disparu sous les décombres jusqu’aux années 1950, date à laquelle la Direction générale des antiquités et des musées les a enlevées. Une statue portant l'inscription que la guilde des tanneurs avait érigé une statue sur le théâtre en 258 de notre ère, le fils du roi "Othina", fut construite dans la première moitié du deuxième siècle de notre ère lorsque les Romains prirent le contrôle de la ville.

Composé de 13 rangées de 1 500 places assises, cinq portes pour l’entrée sur la façade nord du podium, quatre portes de sortie, deux de l’ouest et deux de l’est. La plate-forme de représentation est décorée de gracieux piliers et de beaux ornements. La taille de sa construction est proche du théâtre d'Afamia et de Bosra.

Trente-deux rangées de terrasses sont construites avec des pierres calcaires, chaque rangée mesurant 37 cm de large et 60 cm de large, séparées par des couloirs répartis dans le sens radial. Les sièges sont répartis avec une précision extrême. Il existe également une plate-forme avec trois portes: les côtés est et ouest des deux côtés des deux conduits, et la porte sud est rectangulaire pour l'introduction de prédateurs pour la lutte.




Le théâtre dispose de cinq ouvertures pour les portes d'entrée au lieu de trois, comme d'habitude, décorées avec des formes triangulaires: la porte centrale s'ouvre vers l'intérieur avec un axe en demi-cercle, et dans le mur de la porte se trouvent des trous pour suspendre des programmes et des spectacles, présentés avec de la comédie, de la tragédie et de la musique. Ou des prédateurs dans la zone de l’orchestre après avoir reçu de petites aiguilles pour se défendre. Une barrière en métal a été placée entre l’amphithéâtre et l’orchestre pour protéger les spectateurs. Les colonnes en métal étaient fixées sur des trous existants. À la porte nord-ouest du théâtre, des boutiques Nourriture et boisson, avec des signes en pierre avec des inscriptions grecques annonçant sa marchandise.





Le podium mesure 48 x 105 mètres carrés, dont deux intérieurs et deux extérieurs. Il est décoré de nombreux piliers gracieux ornés de motifs végétaux et géométriques ainsi que de nombreuses niches et cavités remplissant des fonctions esthétiques et architecturales. La plate-forme peut fournir une résonance sonore pour résoudre le problème de l'absence de haut-parleur.






Le Musée National du Bardo, Tunisie



Le Musée National du Bardo est un musée de Tunis, capitale de la Tunisie, situé dans la banlieue du Bardo.
C’est l’un des plus importants musées du bassin méditerranéen et le second musée du continent africain après le musée égyptien du Caire par la richesse de ses collections. Il retrace l’histoire de la Tunisie sur plusieurs millénaires et à travers plusieurs civilisations par le biais d’une large variété de pièces archéologiques.
Abrité dans un ancien palais beylical depuis 1888, il offre un prestigieux et magnifique cadre à l’exposition de nombreuses œuvres majeures découvertes depuis les débuts des recherches archéologiques dans le pays. 


Initialement appelé musée Alaoui , du nom du bey régnant à l’époque, il prend sa dénomination actuelle de musée du Bardo après l’indépendance du pays même si la dénomination est attestée avant cette date.
Le musée rassemble l’une des plus belles et des plus grandes collections de mosaïques romaines du monde grâce aux fouilles entreprises dès le début du XX siècle sur les différents sites archéologiques du pays dont Carthage, Hadrumète, Dougga ou encore Utique. Certaines des œuvres exposées n’ont pas d’équivalent, telle la mosaïque « dite de Virgile ». Plus généralement, les mosaïques du Bardo représentent une source unique pour les recherches sur la vie quotidienne en Afrique romaine. De l’époque romaine, le musée renferme aussi une riche collection de statues en marbre représentant les divinités et les empereurs romains retrouvées sur les différents sites notamment ceux de Carthage et Thuburbo Majus.
Le musée possède aussi de riches pièces découvertes lors des fouilles de sites libyco-puniques dont principalement Carthage, même si le musée national de Carthage a la vocation d’être le musée de ce site archéologique majeur. Les pièces essentielles de ce département sont les masques grimaçants, les statues de terre cuite et les stèles d’un intérêt majeur pour l’épigraphie sémitique, la stèle du prêtre et l’enfant étant la plus célèbre. Le musée abrite également des œuvres grecques découvertes en particulier dans les fouilles du navire de Mahdia, dont la pièce emblématique reste le buste d’Aphrodite en marbre, rongé par la mer et pourtant toujours d’une beauté émouvante.
Le département islamique contient, outre des œuvres fameuses comme le Coran bleu de Kairouan, une collection de céramiques en provenance du Maghreb et d’Asie Mineure.
En raison de l’ampleur des collections, il ne saurait être question dans ce cadre de présenter ici l’ensemble des pièces exposées.
Afin d’augmenter les capacités d’accueil et d’optimiser la présentation des collections, le musée fait l’objet d’une vaste opération qui devait s’achever initialement en 2011 mais ne s’achève que courant 2012 du fait de retards liés à la révolution tunisienne. Les travaux concernent l’augmentation des surfaces d’exposition par l’ajout de nouveaux bâtiments et un redéploiement des collections. Le projet tend à faire du musée un pôle majeur pour un développement culturel de qualité, afin que le visiteur puisse apprécier les pièces artistiques déposées.
Le 18 mars 2015, un commando terroriste islamiste attaque le musée et prend des touristes en otage dans le bâtiment. L’attentat, qui fait 22 morts dont 21 touristes étrangers, est revendiqué par le groupe État islamique.



Le site archéologique de Sbeïtla- Tunisie


Le site archéologique de Sbeïtla, l'antique Sufetula, est un site archéologique du centre-ouest de la Tunisie, situé à Sbeïtla dans le gouvernorat de Kasserine. Il compte dix des monuments classés du gouvernorat de Kasserine.

Le site subit de graves dégâts, à la suite du tremblement de terre de 365 et du fait d'une destruction volontaire en 647, après la violente bataille entre musulmans et byzantins qui refusaient d'abandonner ce site stratégique. Les témoignages archéologiques du site sont tous postérieurs au I siècle mais des traces d'une installation humaine antérieure existent dans les environs immédiats.

La ville est fondée par les Romains, sous la dynastie des Flaviens, probablement dans la deuxième moitié du I siècle. Les armées romaines viennent de pacifier la région alors en proie aux attaques des Maures présentés comme les véritables barbares de l'Afrique, et des terres sont attribuées aux vétérans qui peuvent ainsi protéger les frontières des incursions étrangères. C'est ainsi que naissent les villes de Sufetula et Cillium (actuelle Kasserine) distantes de 35 kilomètres. Se situant à mi-chemin entre le nord et le sud de la province d'Afrique, en Byzacène, la cité de Sufetula connaît un important développement économique et urbanistique. Les monuments, que l'on peut encore visiter, en témoignent : les maisons, le forum, les temples, les thermes, etc. La ville sert alors de carrefour routier et de centre commercial et agricole. Son économie est essentiellement axée sur l'agriculture, et notamment sur la culture de l'olivier pour la production d'huile.

La ville devient une colonie, après avoir été un municipe, avec une organisation administrative calquée sur le système romain classique. À partir du iie siècle, la ville est dotée d'un curateur, sorte de contrôleur des finances envoyé par Rome. C'est d'ailleurs Sufetula qui livre le premier exemple de curateur de cité (un certain Aelius Rusticus) sous le règne de Septime Sévère.

Au premier quart du ive siècle, Sufetula se convertit au christianisme comme le reste de l'Empire romain, après que l'empereur Constantin institue le christianisme comme religion d'État. Elle n'échappe pas aux querelles liées aux courants schismatiques que connaît l'Église (notamment le donatisme). Mais celles-ci disparaissent avec l'arrivée des Vandales au ve siècle. Les chrétiens de la ville sont alors persécutés, notamment en 484, avec le cas d'un évêque nommé Praesidius. La présence de plusieurs centres de production d'huile d'olive et de céramiques près de Sufetula, dont l'activité est assurément datée de la fin du Ve siècle et du début du vie siècle, laisse penser que l'économie et les arts continuent cependant de se développer.
Le Capitole


Les Byzantins, à la reconquête de l'Afrique sous le règne de Justinien, s'installent à Sufetula avec une garnison et fortifient de nombreux monuments, comme en témoignent les maisons à l'entrée du site. Le patrice Grégoire choisit en effet la ville comme lieu de résidence et y installe son état-major. Avec l'approche des armées arabes venues de Tripolitaine, Grégoire proclame son indépendance vis-à-vis de l'Empire byzantin en 646.

La connaissance des attaques de l'armée musulmane repose essentiellement sur la tradition orale arabe. En 647, Sufetula est prise6 et ses habitants fuient en grand nombre la ville pour se réfugier peut-être dans l'amphithéâtre de l'antique Thysdrus, l'actuelle El Jem. La ville est détruite mais pas totalement abandonnée comme l'attestent les fouilles récentes.

L’excavation du site débute à la fin du XIX siècle, notamment avec les fouilles du lieutenant Marius Boyé qui commencent le 30 mai 1883, suivies par une deuxième série du 22 au 29 juin 1884. Ensuite, le site connaît des importantes travaux d'excavation et de restauration entre 1906 et 1921, suivis par d'autres jusqu'en 1963.

Malgré ces nombreux travaux, uniquement le tiers du site a été restauré et de nombreux monuments restent en attente, tels que le temple anonyme, l'arc de Septime Sévère et l'amphithéâtre. Il est marqué par la perte des monuments énumérés en 1967 par l'archéologue Noël Duval, dont le mausolée, la basilique des saints Sylvain et Fortunat, la colline de cendres et les tombes d'époque chrétienne.



Le Capitole de Dougga


Le Capitole est un temple romain du iie siècle principalement dédié à la triade protectrice de Rome : Jupiter Optimus Maximus, Junon Regina et Minerve Augusta. Il est dédié de manière secondaire à la sauvegarde des empereurs Lucius Verus et Marc Aurèle ; il a sans doute été achevé en 166-167.

Identifié comme temple de Jupiter dès le xviie siècle par Thomas d’Arcos, l’édifice fait l’objet d’études dès la fin du xixe siècle, en particulier par le docteur Louis Carton en 1893. Les murs en opus africanum et l’entablement du portique ont été restaurés entre 1903 et 1910. Claude Poinssot y a découvert une crypte sous le sol de la cella en 1955. Les derniers travaux ont été effectués par l’Institut national du patrimoine tunisien entre 1994 et 1996.

L’état de conservation exceptionnel du site peut s’expliquer par son inclusion dans une fortification byzantine. Un escalier de onze marches mène au portique de façade. Les colonnes corinthiennes de la façade s’élèvent à huit mètres de haut, au-dessus desquelles se trouve le fronton en parfait état. Il conserve une représentation de l’apothéose de l’empereur Antonin le Pieux enlevé par un aigle.



Dougga sous la neige : le capitole




Le fond de la cella comporte encore les emplacements pour trois statues destinées au culte. Dans celui du centre se dresse une statue colossale de Jupiter. Pour la crypte, la découverte d’une tête de statue de Jupiter a fait envisager à Claude Poinssot une datation de l’époque du triomphe du christianisme. Sophie Saint-Amans n’exclut pas un aménagement du temps de la construction de la citadelle byzantine, le forum et le Capitole en constituant le centre névralgique.

La construction du Capitole de Dougga est concomitante avec celle d’autres édifices du même type en Afrique du Nord. Cette vague peut s’expliquer, selon Pierre Gros, par une plus grande proximité du culte impérial et de celui de Jupiter.

Aux abords se situent la « place de la rose des vents » — du nom des divers vents soufflant à cet endroit et gravés sur le pavage — ainsi que les vestiges de la citadelle byzantine qui reprend une partie des ruines à l’époque tardive du recul de la cité.

La cathédrale Saint-Vincent-de-Paul Tunis

La cathédrale Saint-Vincent-de-Paul ou simplement cathédrale de Tunis est la cathédrale de rite catholique de la ville de Tunis (Tunisie).
Construite entre 1893 et 1897, elle porte le nom de saint Vincent de Paul, le fameux fondateur des lazaristes et des filles de la Charité et qui fut — alors qu'il était jeune prêtre — capturé puis vendu comme esclave à Tunis au tout début du XVII siècle.

La cathédrale remplace le plus ancien monument chrétien de la ville, la chapelle qu'avait construite le père Jean Le Vacher en 1650 et dont l'autel était surmonté d'une statue du bienheureux Antoine Neyrot. Autour de la chapelle s'étendait un cimetière chrétien, l'un des plus anciens de Tunis.
Elle succède à une pro-cathédrale — la cathédrale du diocèse étant à Carthage — située un peu plus bas sur l'avenue de la Marine et dont le cardinal Lavigerie pose la première pierre le 7 novembre 1881. Construite en quelques mois sans tenir compte de la nature du terrain, cette première cathédrale s'était dégradée rapidement.
Le cardinal Lavigerie pose la première pierre de la nouvelle cathédrale le 19 mai 1890, au lendemain de la consécration de la cathédrale de Carthage. Les travaux ne commencent toutefois que le 1er septembre 1892. La construction emploie continuellement, pendant cinq ans, 60 à 70 carriers à Djebel Oust et 140 à 150 ouvriers.
Faute de moyens financiers pour achever les tours, la nouvelle cathédrale est inaugurée à Noël 1897 avec des clochers provisoires en bois. Les deux tours sont achevées en 1910 par l'architecte Louis Queyrel.



En 1997, la cathédrale fait l'objet de nombreux travaux de réhabilitation qui incluent la restauration de la façade, la réparation des toitures et des murs ainsi que la remise en état de l'orgue considéré comme l'un des plus anciens d'Afrique.
En 1998, le pape Jean-Paul II, en visite en Tunisie, est accueilli dans la cathédrale.
La cathédrale actuelle se situe sur la place de l'Indépendance, carrefour entre l'avenue Habib-Bourguiba et l'avenue de France, face à l'ambassade de France. Elle est bâtie dans un style romano-byzantin.
Les plans sont élaborés par l'architecte Bonnet-Labranche : une croix latine pourvue d'un transept peu débordant.
La façade est divisée en trois parties : une travée centrale, dont la décoration évoque l'église Saint-Augustin à Paris, et deux tours. Les tours sont de plan carré et couronnées par des dômes en forme de tiare qui rappellent ceux de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.


La fresque située au-dessus du chœur est l'œuvre du peintre français Georges Le Mare. Elle est exécutée de 1928 à 1930 et représente trois idées au sein d'une même surface : à gauche, l'arrivée du père Jean Le Vacher en Tunisie pour plaidoyer en faveur des esclaves auprès du bey de Tunis au cours du XVIIe siècle ; à droite, la Tunisie du début du XXe siècle ; au centre, l'apothéose de saint-Vincent-de-Paul.

Sous la cathédrale est préservée une crypte qui s'étend sous toute l'étendue de l'abside. Les murailles sont couvertes de plaques funéraires et des tombeaux anciens se dressent encore à l'intérieur.


Temple of Olympian Zeus - Athens, Greece

L’Olympiéion  ou temple de Zeus situé au pied de l’Acropole d'Athènes. C’est un temple très vaste, d’ordre corinthien, dont il reste aujourd’hui 15 colonnes. Sa construction débuta au V siècle av. J.-C., et fut achevée par Hadrien en 131.
Le temple, construit en marbre Pentélique, mesure 108 m de longueur et 41 m en façade. Il comptait en tout 104 colonnes corinthiennes, chacune haute de 17 m et de 2,6 mètres de diamètre, d'un poids de 364 t. Parmi toutes ces colonnes, 48 précédaient les entrées est et ouest sur trois rangs, et 56 s'étendaient latéralement en une double rangée. Seulement 15 des colonnes d'origine sont encore debout aujourd'hui. En 1852, une tempête jeta une des colonnes à terre : elle y est encore.

Hadrien dédia le temple à Zeus, à qui il érigea une immense statue chryséléphantine, dans la cella. Les frontons furent ornés de sculptures, et des bustes d'hommes célèbres vinrent prendre place dans tout le temple. Hadrien lui-même fut représenté, en reconnaissance de ses bienfaits.

Toutes ces sculptures ont disparu, probablement à l'époque byzantine, à la suite de tremblements de terre qui eurent raison de l'énorme bâtiment, dont les matériaux ont sans doute été réutilisés dans d'autres constructions.

L'Olympiéon


La Construction d'un Théâtre Romain


Le théâtre romain est un vaste hémicycle fermé par un mur de scène, le frons scaenae. À l’inverse des Grecs chez lesquels les théâtres étaient adossés à des collines, les Romains préfèrent élever les gradins sur des voûtes montées en terrain plat. Seules quelques villes ont utilisé les collines pour bâtir des gradins (Vienne, Orange, Lugdunum Philippopolis en Thrace).

Dans les villes romaines d’une certaine importance, le plan des théâtres était à peu près identique. La scène, appelée scaena, est séparée par un mur bas, le pulpitum, de l’orchestra, un espace en demi-cercle où prennent place les officiels et les spectateurs de marque (prêtres, magistrats…) Sièges dits de proédrie installés au premier rang. Autour de cet espace sont disposés les gradins (appelés aussi la cavea) auxquels accède le public par des passages voûtés, les vomitoires (vomitoria).

De chaque côté de la scène se dressent les basilicae, deux tours à étages d’où sortaient les acteurs. Le siparium, rideau de comédie ou d'arrière-scène, ou auleum, rideau de tragédie ou d'avant-scène, étaient tirés de la fosse (l’hyposcenium) par toute une machinerie (cordes de manœuvre, contre-poids) pour le début et la fin de la représentation, pour servir de décor ou former une toile de fond pendant les intermèdes.

Les décors étaient fixes, reposant sur un mur de scène gigantesque (celui du théâtre antique d'Orange mesure 36 m de haut et 103 m de large) orné de colonnades et de statues, et percé de portes. On pouvait également y retrouver au centre la statue d’un empereur mais également les nombreuses richesses, butin des batailles remportées par la ville.

Pour protéger le public du soleil une grande toile, le velum, était tendue. Derrière la scène se dressait un grand mur dissimulant les coulisses (postscaenium). Celui-ci avait le sommet incliné vers l’avant de façon à rabattre la voix des comédiens.

Le théâtre était fermé par un portique semi-circulaire qui l’entourait.  Au sous-sol se trouvaient les machineries ou hyposcaenium.




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Du lararium de la maison des Cupids en or, Pompéi.
Posé sur la plus haute marche.
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