bb

Translate




DECOUVERTES CHRETIENNES EN TUNISIE (ENTRE 2014 ET 2016)


Marché chrétien byzantin à Monastir (VIIème siècle)
Il s’agit d’une découverte archéologique majeure : un monument chrétien datant de l’époque byzantine du VIIème siècle déterré à Skanès dans le gouvernorat de Monastir. Ce monument se trouve près du musée de Bourguiba (ancien palais présidentiel), dans la zone touristique intégrée, sur un lot de 800 m2, où des fouilles ont été menées sur 100m2.

C’est le propriétaire du terrain qui a décelé l’existence de ruines en 2011, avant d’en faire part aux autorités compétentes en janvier 2014.

Selon des archéologues tunisiens, ce site donc est une découverte importante pour l’Antiquité tardive (époque chrétienne) en Tunisie. Il confirme les récits d’historiens anciens sur la présence d’une communauté chrétienne à Monastir sur une seule phase d’occupation, sans civilisation plus ancienne ou plus récente.

«On y a trouvé un plan qui ressemble à une galerie marchande avec des mises à jour de sept pièces ou boutiques, et, dans chacune d’elles, on a récupéré des lampes en céramique chrétienne décorées avec des scènes bibliques en très bon état», a encore indiqué Mme Krimi, ajoutant que «de grosses amphores de stockage de marchandise et beaucoup d’objets en verre, notamment des coupelles en verre antique, ainsi qu’un nombre important de la monnaie en circulation de l’époque, ont été également récupérés».

Les murs de ce monument, où aucune présence islamique n’a encore été révélée, hauts de 2 m, sont en opus-africanum, mode de construction spécifique à l’Afrique du Nord à l’époque romaine, un mélange de grands, moyens et petits blocs de pierre.

Les Romains appelaient Monastir Ruspina et les Arabes Monastir, « ce qui laisse sous-entendre qu’il y avait un ou des monastères [chrétiens] dans la ville et cette galerie, ainsi que ces objets, confirment cette appellation », indique Hajer Krimi, chargée des recherches archéologiques et historiques à l’Institut National du Patrimoine de Monastir.


Fouille de Skanes
La mosaïque du baptistère de Henchir el – Koucha
Situé dans les environs immédiats de Oued Zarga, le lieu-dit Henchir el Koucha est à 75 Km au Sud-Ouest de Carthage, entre Mejez El Bab (Membressa – villes de Martyr d’Abitene) et Beja (Vaga), évêchés déjà en 256.

Le baptistère dans lequel fut trouvé la mosaïque en 2014 a été aménagé sur le flanc Est d’une église rurale, comme était le cas d’ailleurs de plusieurs églises rurales en Tunisie (voir l’exemple du baptistère et l’Eglise rurale de Demna au Cap Bon). Il est de plan rectangulaire et la cuve de forme quadrilobée occupe le fond de la pièce. Elle n’est pas donc centrée comme c’est souvent le cas en Afrique.


Le décor de la salle est entièrement en mosaïque, mais c’est le pavement Sud qui est beaucoup plus développé (voir photo). Cette pièce est de 4 m de long sur 3 m de large. Sur la mosaïque on peut donc voir d’abord la scène des deux cervidés s’abreuvant aux fleuves du paradis avec en arrière-plan des pins parasols, thème très fréquent dans la symbolique chrétienne primitive. A l’extrême gauche, à proximité du cerf et tournée vers le bassin, une jeune tête masculine. Cette scène est surmonté sur toute la largeur du tableau représentant un autre personnage, très curieux d’ailleurs, tenant un objet, une sorte de fourche de la main gauche et paraissant voler. Il est vêtu d’un manteau flottant derrière lui où semble s’accrocher un volatile, sans doute une colombe dont nous retrouvons une seconde perchée sur un arbuste à l’extrémité droite du pavement.


Les archéologues tunisiens n’arrivent pas à déchiffrer les figures dans l’ensemble, surtout la signification du personnage volant avec ce qu’il tient de la main, qui est inhabituel. La mosaïque est datable du Vème siècle.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Moïse (Michel-Ange)

 Moïse  est une statue de Michel-Ange, exécutée vers 1513–1515, intégrée dans le Tombeau de Jules II dans la basilique ...

Pages