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Mosquée Zitouna

La mosquée Zitouna , ou mosquée de l'olivier, est la principale mosquée de la médina de Tunis.
Rattachée au malikisme, elle est le sanctuaire le plus ancien et le plus vaste de la capitale de la Tunisie. Érigée sur une superficie de quelque 5 000 m2, la mosquée est dotée de neuf entrées et possède 184 colonnes antiques provenant essentiellement du site de Carthage.


La mosquée a longtemps constitué un poste défensif tourné vers la mer, deux tours de contrôle subsistant dans les angles nord-est et sud-est du bâtiment.
Une légende raconte qu'à l'endroit où se trouve la mosquée se trouvait un lieu de prière antique et un olivier, zitouna en arabe tunisien. Toutefois, l'explication la plus admise a été transmise au XVIIe siècle par l'historien tunisien Ibn Abi Dinar, qui décrit la présence de la tombe de sainte Olive à cet endroit. Des recherches récentes ont montré que la mosquée a bien été construite au-dessus d'une basilique chrétienne. Avec l'avennement de l'islam, la basilique est transformée en mosquée, gardant sa dédicace mais traduite en arabe.
La sainte est particulièrement vénérée en Tunisie parce qu'il est superstitieusement pensé que si le site et sa mémoire sont profanés alors un malheur arrivera ; ceci inclut une croyance que lorsque ses reliques seront récupérées, l'islam prendra fin. Cette légende ancillaire liée à la découverte des reliques de la sainte est également répandue en Sicile, mais elle est aussi liée à d'autres saints.
En 1402, le roi Martin Ier de Sicile demande le retour des reliques de sainte Olive au sultan hafside d'Ifriqiya, Abû Fâris, qui le refuse. Encore de nos jours, les Tunisiens, qui la vénèrent encore, croient que la domination de leur religion disparaîtra lorsque le corps de sainte Olive disparaîtra.
Certaines sources attribuent la fondation de l'édifice au gouverneur omeyyade de Tunis, Abdallah ibn al-Habhab, en 732 mais les faits indiquent que c'est le général ghassanide Hassan Ibn Numan, arrivé avec ses compagnons dans le contexte de la conquête musulmane du Maghreb, qui réaffecte le lieu de prière antique en 698 puis édifia le monument dès 704. Des recherches ont par ailleurs confirmé que la mosquée a été construite sur les vestiges d'une basilique chrétienne, ce qui conforte la légende rapportée par Ibn Abi Dinar sur la présence du tombeau de sainte Olive (martyrisée sous Hadrien en 138) à l'emplacement de la mosquée.
De la mosquée édifiée sous le règne des Omeyyades, il ne reste presque rien car l'édifice est reconstruit en totalité en 864 sous le règne de l'émir aghlabide Aboul Ibrahim et sur ordre du calife abbasside de Bagdad Al-Musta`in. Une inscription sur la base de la coupole du mihrab indique que les travaux ont été exécutés par l'architecte Fathallah.
Il s'agit de la deuxième mosquée construite en Ifriqiya et la deuxième plus grande mosquée de Tunisie après la Grande Mosquée de Kairouan.
À partir de sa construction, la mosquée subit des retouches apportées par les différentes dynasties qui se succèdent à la tête de la Tunisie.
En 990, le souverain ziride Mansour ibn Bologhine fait construire la coupole bichrome du bahou, au-dessus de l'entrée de la salle de prière donnant sur la cour. Le sultan hafside Abû `Abd Allah Muhammad al-Mustansir pourvoit la mosquée d'imposantes citernes en 1250. En 1316, la mosquée fait l'objet de restaurations importantes : Abu Yahya Abu Bakr al-Mutawakkil y fait remplacer des poutres et y fait ouvrager les portes qui ferment la salle de prière et les dépendances. Une bibliothèque de style turc est financée par le sultan ottoman Mourad II en 1450.
Après l'occupation espagnole, l'imam d'une mosquée voisine restaure le monument, embellit la zone du mihrab et construit la galerie orientale en 1637.
Enfin, un minaret de style almohade, œuvre des amines Tahar Ben Saber et Sliman Ennigrou, est également ajouté à la mosquée en 1894 à la place du minaret construit sous Hammouda Pacha en 1652. Il fut financé par l'administration des habous et coûta 110 000 francs. On appelle pour la première fois à la prière du haut du nouveau minaret le 26 ramadan 1312 en présence d'Ali III Bey. Après l'indépendance en 1956, les présidents Habib Bourguiba et Zine el-Abidine Ben Ali font effectuer de grands travaux de restauration et de remise en état, notamment durant les années 1960 et 1990.

La mosquée Zitouna reprend la typologie des mosquées de Cordoue et Kairouan avec sa cour trapézoïdale encadrée par une galerie du Xe siècle. La galerie servant de narthex repose sur des colonnes et des chapiteaux antiques, les trois autres galeries reposant sur des colonnes à chapiteaux en marbre blanc importés d'Italie au milieu du XIXe siècle. Au milieu de la cour se trouve un cadran solaire qui aidait à fixer les horaires des prières.
La coupole du narthex située à l'entrée de la salle de prière, dite du bahou, dispose d'un décor alternant une pierre ocre et une brique rouge. Les nombreuses niches couvrant la base carrée et le tambour octogonal la rattache à l'art fatimide. La salle de prière hypostyle de forme rectangulaire (56 mètres sur 24) couvre pour sa part 1 344 m2 alors que près de 160 colonnes et chapiteaux antiques délimitent 15 nefs et 6 travées. La nef médiane et la nef transversale du transept, plus larges que les autres (4,80 mètres au lieu de 3 mètres), se croisent devant le mihrab qui est lui-même précédé d'une coupole portant une inscription l'attribuant au calife abbasside Al-Musta`in. Le minaret carré, à l'angle nord-ouest de la cour, haut de 43 mètres, reprend la décoration du minaret almohade de la mosquée de la Kasbah faite d'entrelacs en calcaire sur un fond en grès ocre.
La façade orientale a été complétée par une cour ornée d'une colonnade de style hafside3 dominant le souk El Fekka.
Lieu de culte principal de la ville, on y célèbre de nombreuses cérémonies en présence des autorités religieuses (mufti et imam) et des notables de la capitale. Parmi celles-ci figure le Mouled jadis fêté dans les zaouïas tunisoises puis dans le palais beylical. C'est à l'initiative de Sidi Brahim Riahi que les souverains acceptent de se déplacer à la mosquée pour fêter le Mouled avec leurs sujets.

À en croire les historiens, jamais la prière n'a été interrompue à la mosquée, même durant l'occupation de Tunis par les Espagnols alors qu'une partie de celle-ci, notamment la bibliothèque, avait été incendiée.
La mosquée n'a pas seulement été un lieu de culte mais abrita aussi une grande université islamique et un centre politico-religieux où se négociaient accords commerciaux et autres transactions marchandes avant que le caractère sacré du lieu ne délocalise cette dernière activité dans les souks voisins.
Dans les siècles qui suivent, des générations de savants y dispensent leurs enseignements religieux (notamment la jurisprudence islamique), littéraires et scientifiques. Chaque cheikh s'adossait à une colonne autour de laquelle il disposait sa halqa, ses étudiants rassemblés autour de lui en petits cercles concentriques, jambes croisées ou agenouillés.
L'institution a formé de nombreux imams comme Ibn Arafa, un contemporain d'Ibn Khaldoun, et de nombreux promoteurs d'une renaissance arabo-musulmane. En 1830, les muftis de la mosquée promulguent une fatwa reconnaissant la validité de la théorie héliocentrique de Galilée.
Toutefois en 1958, le sécularisme et l'unification du système éducatif prônés par Bourguiba mettent fin à la vocation universitaire de la mosquée. Les cours sont transférés à la faculté de théologie nouvellement créée puis, dès 1988, dans les locaux de la nouvelle université recréée sous l'impulsion du président Ben Ali.


Mosquée Youssef Dey

La mosquée Youssef Dey , également appelée mosquée Sidi Youssef, est la première mosquée de rite hanéfite de Tunis (Tunisie).
Bâtie en 1612 par Youssef Dey comme l'indique une inscription qui se trouve à l'intérieur de l'édifice, soit avant la mosquée Hammouda-Pacha, elle est située dans le quartier de la kasbah, près du palais du gouvernement ou Dar El Bey.

La salle de prière est encadrée de cours sur trois côtés à l'est, au nord et à l'ouest. Le long de la façade nord, un portique joue le rôle de galerie-narthex. De plan rectangulaire, la salle perpétue le plan classique de la salle hypostyle ; elle se compose de neuf nefs et sept travées. Les arcs reposent sur des colonnes, d'origines diverses, qui portent des chapiteaux de type hafside, hormis quelques exemplaires antiques. Le couvrement de la salle de prière est en voûtes d'arêtes ; une coupole sur base octogonale et trompes en coquille s'élève en avant du mihrab. Près de ce dernier se trouve le minbar en maçonnerie revêtu de panneaux de marbres polychromes ; ceci constitue une nouveauté par apport aux mosquées malékites dont le minbar est exécuté en bois.

Son minaret est le premier minaret octogonal à être construit à Tunis et signe son appartenance hanéfite. La tour octogonale s'élève au-dessus d'une base carrée. Elle se termine par un balcon protégé par un auvent en bois, le tout est couronné par un lanternon à toit pyramidal recouvert de tuiles vertes.

La mosquée comporte également le mausolée de Youssef Dey, inaugurant à Tunis la mosquée funéraire dans laquelle le tombeau du fondateur s'associe au lieu de culte. De plan carré, le mausolée est couvert d'un toit pyramidal revêtu de tuiles vertes. Il présente sur chaque face une grande arcature centrale, flanquée de deux niveaux de défoncements en niches à fond plat. Les revêtements des façades en marbre blanc sont rehaussés de claveaux alternés noirs et blancs. Une inscription commémorative sur l'arcature centrale fournit la date de construction du mausolée.


Mosquée Sidi Mahrez

La mosquée Sidi Mahrez  ou mosquée M'hamed Bey  est un édifice religieux souvent considéré comme la plus belle mosquée de Tunis.
La zaouïa (mausolée) de Sidi Mahrez, saint patron de la médina de Tunis, se trouve en face du bâtiment.
La mosquée est édifiée à la fin du XVIIe siècle (entre 1692 et 1697) et construite sur le modèle des grandes mosquées ottomanes, comme la mosquée Süleymaniye, bien qu’elle n'ait pas de minaret. Initiés par Mohamed Bey El Mouradi, les travaux ne sont pas achevés en raison des troubles politiques de la fin du XVIIe siècle.

La mosquée fait l'objet d'une restauration à partir de 1984 dans le cadre d'un programme de restauration du célèbre quartier de Bab Souika.
Ce monument, qui rompt nettement avec les traditions architecturales locales, s'inspire du type ottoman. Il s'agit même de l’unique mosquée tunisienne qui dérive d’un prototype turc. Elle rappelle les mosquées d’Istanbul et notamment celles du Sultan Ahmet (construite de 1609 à 1616) et de Yeni Valide (achevée en 1663).
La mosquée est remarquable de l'extérieur par ses grandes coupoles blanches. Ces dernières sont représentées sur l'emblème de la ville de Tunis. L'édifice, situé à plus de quatre mètres au-dessus des rues voisines, repose sur une plate-forme. Il est desservi par une cour comportant des portiques à arcades qui entourent la salle de prière sur les trois côtés. Dans l'un des portiques se trouve une niche surmontée d’un cul-de-four dont l’arc est historié d’un décor à rinceaux. Les galeries, couvertes d’une toiture terrasse, donnent sur la cour par des arcs brisés outrepassés, posés sur des colonnes en marbre, prenant appui sur des bases moulurées et surmontées dans la majorité des cas de chapiteaux en crochet et de chapiteaux hafsides.
De plan carré, la salle de prière mesure 28 mètres de côté. Le diamètre de la coupole centrale est de 15,80 mètres et sa hauteur sous la clef de 29 mètres. Elle est construite en brique appareillée par assises annulaires horizontales. La calotte de la coupole centrale, s’appuyant sur un tambour cylindrique percé de six fenêtres, est accostée à quatre demi-coupoles et quatre coupoles plus petites couvrant les angles de la salle. Elles sont soulagées par des piliers à section en croix, surmontés d’arcs en plein cintre outrepassés. Les piliers sont ornés de plaques de marbre agrémentées par des carreaux de céramique, importés d'Iznik.

Le mihrab est composé d’une niche semi-circulaire, surmontée d’un cul-de four à parois décorées de motifs géométriques, réalisés sur plâtre ; l’arc de tête est en plein cintre outrepassé, clavé en marbre de couleur alternée noire et blanche. L'ensemble du mihrab est inscrit dans un cadre rectangulaire paré de marbre blanc incrusté de marbre noir. Les murs de cette salle sont revêtus de panneaux de céramique dans leur partie inférieure ; ces panneaux sont constitués de carreaux d’importation et d’autres de fabrication tunisoise. 

Les carreaux anciens, importés d’Asie Mineure et qui ont échappé aux restaurations, offrent un grand intérêt : ce sont de belles pièces ornées de motifs floraux et dont les tons, outre le vert et le bleu, comprennent également le célèbre rouge tomate, caractéristique de la faïence d’Iznik à cette époque.


Statue du Christ Rédempteur

Le Christ Rédempteur  est une grande statue du Christ dominant la ville de Rio de Janeiro au Brésil, du haut du mont du Corcovado.
Elle est devenue au fil des ans un des emblèmes reconnus internationalement de la ville, au même titre que le Pain de Sucre, la plage de Copacabana ou le carnaval de Rio.
Elle fut conçue par l'ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa et réalisée par le sculpteur français Paul Landowski et le sculpteur roumain Gheorghe Leonida (pour la tête du Christ) et érigée en collaboration avec l'ingénieur français Albert Caquot.
Classé monument historique depuis 1973, le Christ du Corcovado est l'un des endroits touristiques les plus fréquentés de Rio avec 750 000 visiteurs par an.
Établie au cœur du parc national de la forêt de Tijuca, à une altitude de 710 mètres, la statue mesure 38 mètres de haut (dont 30 pour le Christ et 8 pour le piédestal, qui occupe une aire de 100 m2). Sa masse est de 1 145 tonnes, la masse approximative de la tête est de 30 tonnes et celle de chaque main de 8 tonnes. La tête mesure 3,75 m, chaque main 3,20 m, la largeur de la tunique est de 8,50 m. L'envergure entre les deux mains est de 28 mètres.
Ces dimensions font d'elle l'une des plus grandes statues du Christ au monde. Seuls le Christ de la Concorde à Cochabamba en Bolivie (40,44 m dont 34,20 pour le personnage), la statue du Christ Roi à Świebodzin en Pologne(52,5 m / 33 m) et le Christ de Vung Tàu au Viêt Nam (36 m / 32 m) sont plus grands.
À la base du Christ Rédempteur se trouve une chapelle dédiée à Nossa Senhora Aparecida, où sont célébrés mariages et baptêmes.

La construction a commencé en 1926 et s'est terminée en 1931. Elle a duré 5 ans.
La vue qu'offre le site exerça une fascination sur les premiers colons portugais, qui le baptisèrent mont Pináculo da Tentação (Pinacle de la Tentation) au XVIe siècle, avant de le rebaptiser Corcovado (« Bossu » en portugais) un siècle plus tard. La route qui mène à son sommet est construite en 1824. La ligne de chemin de fer du Corcovado, au départ de la gare de Cosme Velho, est quant à elle inaugurée le 9 octobre 1884 par l'empereur Pierre II du Brésil. Longue de 3 824 mètres, elle est la première du pays à être construite à des fins exclusivement touristiques. Le train, plus ancien que la statue elle-même, transportera pendant les cinq années de travaux les pièces nécessaires à sa construction. En 1910, la ligne est la première du Brésil à être électrifiée, et les anciens trains à vapeur sont remplacés par des machines électriques.
L'idée de construire un monument religieux au sommet du Corcovado est suggérée une première fois en 1859 par le père lazariste Pedro Maria Boss. À son arrivée à Rio, il est séduit par l'endroit et demande à la princesse Isabelle du Brésil de lui octroyer les moyens nécessaires à la mise en œuvre de son projet, mais son dessein, bien qu'en accord avec la monarchie d'alors, reste sans suite.
Il faudra attendre 1921 pour que l'idée soit reprise, dans le cadre des commémorations du centenaire de l'Indépendance du Brésil l'année suivante. L'Église souhaite à cette occasion réaffirmer son influence dans le pays. La première idée est de réaliser une statue du Christ en bronze, et de l'exposer au sommet du mont du Pain de Sucre. L'assemblée chargée de discuter du projet émet des doutes et fait d'autres propositions, notamment en proposant deux autres endroits possibles : le mont de Santo Antônio et le Corcovado. Ce dernier est finalement choisi, en raison de sa plus grande élévation.
Le projet sélectionné en 1923 après concours est celui de l'ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa. Il se rend en Europe afin d'exécuter la maquette définitive et d'étudier les problèmes liés à la construction. Il y rencontre le sculpteur français Paul Landowski, d'origine polonaise par son père, à qui il confie la réalisation du projet. Entre-temps, une campagne de collecte de fonds est menée, essentiellement auprès de donateurs catholiques, mais les dons tardent à arriver. Par ailleurs, la maquette fait l'objet de diverses modifications, expliquant un certain retard pris dans les travaux.
La première pierre est en effet posée le 4 avril 1922, mais les travaux ne débutent réellement qu'en 1926. En 1928, une commission technique examine le projet. L'armature métallique est remplacée par une structure en béton armé réalisée par l'ingénieur français Albert Caquot et la statue est redessinée pour prendre la forme d'une croix. Plusieurs matériaux sont envisagés pour le revêtement, avant que le choix ne se porte sur la stéatite, roche tendre mais très résistante et qui ne se fissure pas sous l'effet des variations de température.

La cérémonie d'inauguration a finalement lieu le 12 octobre 1931, en présence du cardinal Dom Sebastião Leme et du chef du gouvernement provisoire, Getúlio Vargas. À l'initiative du journaliste Francisco de Assis Chateaubriand, le scientifique italien Guglielmo Marconi est invité à procéder à la première illumination du monument depuis Naples en Italie, d'où il émet un signal électrique vers une station de réception à Dorchester en Angleterre, qui le redirige vers une antenne située dans le quartier Jacarepaguá de Rio. Le mauvais temps empêche la manœuvre, et l'illumination est déclenchée localement, sans entamer le brio de la cérémonie. Le système d'éclairage sera remplacé deux fois par la suite, en 1932 puis en 2000.
Le discours de consécration du monument, prononcé par le cardinal Dom Sebastião Leme, ne laisse pas de doute sur les objectifs d'un tel monument : évangélisation et reprise du pouvoir de l'Église dans un État républicain. « Que cette image sacrée soit le symbole de votre lieu de vie, de votre protection, de votre prédilection, de votre bénédiction qui rayonne sur le Brésil et les Brésiliens ». Ce jour-là, l'épiscopat brésilien et plus de cinq cents prêtres demandent la béatification du petit Français Guy de Fontgalland, mort en 1925 à l'âge de onze ans.

Le monument fait l'objet d'un certain mécontentement de la part d'autres organisations religieuses, notamment protestantes, dès 1923. Mais au fil du temps, il finit par faire l'unanimité, représentant moins un symbole religieux qu'une icône de la ville.
Passé sous la responsabilité de l'Institut du Patrimoine Historique et Artistique National en 1937, le monument subit des travaux en 1980 à l'occasion de la visite du pape Jean-Paul II, puis de nouveau en 1990. D'autres travaux d'aménagement importants sont réalisés en 2003, avec la mise en service d'un escalier mécanique et d'un ascenseur panoramique, facilitant l'accès au monument. De nouveaux travaux de restauration nécessitant l'installation d'un échafaudage autour de la statue ont été réalisés en 2010.

Le site archéologique de Zana

Le site de Zana se trouve sur le territoire de la commune de Zanat El Beida dans la wilaya de Batna, en Algérie, à mi-chemin entre Ain Djasser et la ville de Batna. Il s'agit des ruines de la cité de Diana Veteranorum en Numidie. Une importante inscription y a été retrouvée et publié en 1956, il s'agit du cursus de Valerius Maximianus, général de Marc Aurèle. Restent aujourd'hui deux arcs de triomphe ainsi que les restes d'un temple et du forum. Ce site est à l'abandon aujourd'hui. Sur place, rien ne protège les ruines ou les dalles qui jonchent le sol. C'est aujourd'hui un Siège titulaire du nom de Diana.

Diana Veteranorum est située dans la province de Numidie, à 40 kilomètres au nord-ouest du camp légionnaire de Lambèse, garnison de la troisième légion Auguste, à 85 kilomètres au sud-ouest de Cirta, la grande cité de Numidie et à une quarantaine de kilomètres à l'est du poste douanier de Zaraï qui contrôlait le passage avec la Maurétanie Césarienne. Comme on peut le deviner à partir de son nom latin (Diana Veteranorum) l'agglomération romaine était à l'origine une bourgade où s'installèrent des vétérans, peut-être dès l'époque flavienne, en liaison vraisemblablement avec un établissement indigène. Au départ simple vicus, l'agglomération devint assez grande rapidement et put recevoir le statut de municipe dès le règne de Trajan sans doute, en tout cas avant le règne d'Antonin le Pieux. La cité bénéficiait d'un territoire assez étendu : des bornes milliaires indique qu'il s'étendait au moins à 26 km à l'ouest de la ville, à 15 km au sud-ouest, à 16 km au nord, à 20 km au nord-ouest. Diana se trouvait sur un nœud routier, ce qui lui conféra une importance économique régionale non négligeable et explique probablement la rapidité de son développement, dans le cadre de liaisons fortes avec la garnison militaire de Lambèse, dont elle était un avant-poste : vers 185 les décurions de la cité se cotisèrent pour honorer le légat de la légion Valerius Maximianus, qui était aussi le patron de certains des notables de la cité.
Arc Diana Veteranorum
Comme dans d'autres parties de la Numidie la région de Diana Veteranorum fut sans doute fortement touchée par le donatisme. C'est en effet non loin de Zana, dans un lieu-dit nommé Nova Petra, qu'un certain Marculus mourut dans des conditions suspectes le 29 novembre 347. Pour ses coreligionnaires donatistes, il avait été exécuté par les catholiques qui l'auraient jeté dans le vide. Pour ces derniers, il s'était suicidé de manière rituelle. Le martyre donatiste de Marculus connut une longue vénération chez les donatistes et sa passion fut évoquée en 411 à la conférence de Carthage. On a aussi retrouvé à Ksar el-Kelb une memoria des reliques de Marculus. Une basilique chrétienne est connue à Zana, se trouvant sur le site du forum6.
À l'époque byzantine, un fortin fut construit à proximité du forum, ses fortifications réutilisèrent l'arc de Macrin. Une plus grande forteresse fut aussi édifiée à une centaine de mètres, comportant quatre tours d'angles..

Zana a peu fait l'objet de campagnes d'explorations et de fouilles méthodiques, sauf entre les deux guerres mondiales, en revanche elle a fait l'objet de nombreuses explorations archéologiques, souvent destinées à trouver des inscriptions latines. Les premières explorations archéologiques sur le site eurent lieu au milieu du XIXe siècle, dès 1850 Léon Renier dégage la basilique, puis des explorations reprennent à la fin du XIXe. Gustav Wilmanns puis Emile Masqueray mènent des prospections épigraphiques dans les années 1870, puis c'est Stéphane Gsell dans les années 1880-1890 tandis que Charles Diehl menait en 1982 une mission archéologique pour étudier les ruines byzantines. À partir de 1928 plusieurs campagnes de fouilles furent dirigées par Jeanne Alquier, le forum et une partie de ses abords furent dégagés. À la fin des années 1940 et au début des années 1950 des fouilles de R. Godet supervisées par Louis Leschi entraînèrent d'importantes découvertes épigraphiques. Le site a encore fait l'objet d'une brève exploration épigraphique en 1964.


Moïse (Michel-Ange)

 Moïse  est une statue de Michel-Ange, exécutée vers 1513–1515, intégrée dans le Tombeau de Jules II dans la basilique ...

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