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Jeune Homme de Byrsa

Le Jeune homme de Byrsa est une reconstitution anthropométrique d'un squelette retrouvé en 1994 sur la colline de Byrsa à Carthage en Tunisie. Le mobilier funéraire retrouvé permet une datation de la tombe au VIe siècle av. J.-C.. Les restes font l'objet d'un séquençage de son génome, dont les résultats sont dévoilés en mai 2016


I-Le Squelette :
Le squelette a été découvert de manière fortuite en 1994 par l'archéologue français Jean-Paul Morel à la suite du désir du conservateur du musée national de Carthage de planter un arbre à l'entrée du musée. Les fouilles ont permis de retrouver le squelette au fond d'une tombe à puits de 4,7 mètres de profondeur, la chambre funéraire comportant deux fosses couvertes par des dalles de fermeture dont une seule fosse a été occupée.
Grâce vraisemblablement aux matériaux de construction de la tombe, le squelette est retrouvé en très bon état de conservation, étendu en position couchée sur le dos, les mains croisées en avant du bassin, la tête retournée vers le côté droit. Le matériel céramique retrouvé dans la tombe a permis de la dater du VIe siècle av. J.-C. ; du matériel funéraire a également été retrouvé et comporte une gemme scarabée en calcédoine incolore illustrant un athlète agenouillé en position de course tenant une fleur de lotus, une pyxide en ivoire, un chapelet d'une vingtaine d'amulettes de type égyptien, deux amphores, une lampe phénicienne, les os d'une oie sacrificielle, dix cabochons en ivoire ayant servi probablement de décor à une boîte en bois et un bout de lin, probablement les restes d'un linceul ou d'un vêtement.
II- Reconstitution:
Le squelette est exposé dans un premier temps dans le premier étage du musée de Carthage.
Selon l'étude anthropologique menée par le professeur Sihem Roudesli-Chebbi, il s'agit d'un individu de sexe masculin, âgé de 19 à 24 ans, « robuste et d'une belle stature d'environ 1,70 m, présentant un crâne plutôt long, un front large, une face relativement étroite, un orifice nasal fin, des orbites hautes, et une région mentonnière plutôt carrée », des caractères qui selon l'anthropologue correspondent à un Carthaginois « de type europoïde, encore appelée caucasoïde, et plutôt même hispanique »
À l'initiative et via la collaboration de plusieurs partenaires tunisiens et français (ICOM Tunisie, Institut national du patrimoine, Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle et Institut français de coopération), le squelette bénéficie d'une dermoplastie menée par Elisabeth Daynes, dermoplasticienne, spécialiste des reconstitutions à partir des restes osseux tels ceux de l'homme de Néandertal, Lucy et Toutânkhamon.
Le Jeune homme de Byrsa est présenté dans le cadre d'une exposition temporaire au musée national de Carthage, entre octobre 2010 et juillet 2011, dans une aile qui lui a été aménagée. Elle comporte une salle pour le squelette et le matériel funéraire, une salle dans laquelle est exposée le jeune homme vêtu d'une tunique blanche, gansée de pourpre et chaussé de spartiates grecques, portant un pendentif et un chapelet, et une troisième salle de projection vidéo reprenant les étapes de la dermoplastie.
À l'initiative du ministre de la Culture Abderraouf El Basti, l'homme de Byrsa a été rebaptisé Ariche (homme désiré).


Épave de Mahdia


L'épave de Mahdia est un site archéologique sous-marin découvert à environ cinq kilomètres au large de la ville tunisienne de Mahdia, à mi-distance des sites archéologiques de Thapsus et Sullecthum.

Le site abrite un navire marchand grec échoué à la suite d'une tempête survenue au ier siècle av. J.-C. Ce dernier renfermait un riche chargement d'œuvres d'art et d'éléments architecturaux dont l'ensemble a posé de nombreuses questions aux chercheurs depuis sa découverte : outre de nombreuses colonnes et d'autres éléments de construction, le chargement était très hétéroclite, avec en particulier de nombreuses sculptures de marbre et de bronze.

Si la découverte au début du xxe siècle est plus ou moins due au hasard, des campagnes de fouilles successives sont immédiatement entamées à l'initiative de l'archéologue français Alfred Merlin. Arrêtées pour raisons budgétaires en 1913, elle reprennent durant la dernière décennie du siècle. De ce fait, le site a pu être considéré comme un témoin de l'évolution des techniques d'archéologie sous-marine : si les premières fouilles ont utilisé un matériel qui n'avait guère évolué depuis le milieu du xixe siècle, le tournant peut être daté des années 1940, avec l'invention du scaphandre autonome qui rend les plongeurs beaucoup plus libres de leurs mouvements.
Les fouilles du navire de Mahdia, avec celles de celui d'Anticythère, découvert en 1900, ont ainsi donné naissance à la discipline. En outre, le navire d'Anticythère, qui a sombré dans le second quart du ier siècle av. J.-C. est assez similaire au navire de Mahdia, avec une cargaison constituée d'œuvres d'art anciennes mais aussi d'autres œuvres contemporaines du naufrage, l'ensemble attestant d'un changement dans les goûts du public.


Outre le fait qu'elles soient un « maillon de choix dans la longue chaîne des découvertes subaquatiques » selon Nayla Ouertani, les fouilles ont mis au jour une collection exceptionnelle d'œuvres d'art et posent aux spécialistes des questions tant techniques que liées à l'histoire de l'art avec le problème de la transition entre périodes artistiques ; le contenu du chargement évoque également la circulation de l'art.
L'essentiel des découvertes est exposé au musée national du Bardo dans la proche banlieue de Tunis ; le musée de la ville la plus proche du site n'accueille quant à lui que peu d'éléments.

Musti


Musti ou Mustis est un site antique situé près du village d'El Krib, au nord de l'actuelle Tunisie, à environ 120 kilomètres de Tunis. Cette région connaît durant l'Empire romain une densité urbaine très forte.
Musti était une ville importante de l'époque romaine située le long d'une voie romaine reliant Carthage et Tébessa. Les limites de la ville sont fixées en 238 par deux arcs de triomphe, érigés sur cette route qui traverse Musti d'est en ouest. Vers la fin du iie siècle av. J.-C., le général romain Marius y établit ses vétérans. Plus tard, la ville est élevée au statut de municipe, par Jules César ou Auguste, sans recevoir de colons à l'instar d'Hippo Regius et d'Utique. La présence de citoyens romains — principalement des négociants — est attestée dès l'époque républicaine. La ville perd son aspect ouvert lorsque les Byzantins la transforment en bastion durant leurs luttes contre les Vandales.
Le site est actuellement connu pour ses vestiges archéologiques et épigraphiques bien qu'il ne soit que partiellement excavé : on y trouve néanmoins les restes d'un forum, d'un marché, de plusieurs temples, de réservoirs, d'une citadelle byzantine et d'un certain nombre de maisons romaines. Un large secteur reste encore fouiller.
L'attribution de l'arc situé à l'entrée du site reste toujours inconnue. L'arc oriental, qui est dans un état de ruine avancée, est restauré en 1967 par l'Institut national d'art et d'archéologie et plus particulièrement par le Service des monuments historiques. Le mausolée voisin des Julii, très proche de l'arc oriental, est également reconstitué à cette époque. La restauration prend 17 mois.




L'entrée du site s'ouvre sur une grande cour pavée qui mène à une porte intéressante de par sa structure. Celle-ci comporte en effet des chemins couverts du côté gauche et du côté droit.

Près de la porte se trouvent les restes de trois temples dédiés à Cérès, Pluton et Apollon. On y trouve également les ruines d'une petite église chrétienne, une basilique comportant trois nefs et d'un baptistère adjointe d'une grande fortification byzantine.




Utique

Utique est l'une des premières villes phéniciennes de l'Afrique du Nord. Elle a été fondée selon Pline l'Ancien, Pseudo-Aristote et Velleius Paterculus en 1101 avant J.-C., neuf ans après Cadix.
Les témoignages archéologiques d'Utiqueen contradiction avec les sources anciennes ne remontent pas au-delà de la fin du VIII et début du VII s. av J.-C., comme en atteste le mobilier funéraire des tombes phéniciennes. La fondation d'Utique s'inscrit dans le cadre des activités commerciales des Phéniciens de Tyr qui étaient d'excellents marins et fondateurs d'autres villes dont la plus célèbre demeure Carthage.

Première capitale de la présence phénicienne en Afrique du Nord, Utiquedemeura indépendante même après la fondation de Carthage en 814 av. J.-C. C'est seulement après 480 av J.C., date de la défaite des Carthaginois à Himère en Sicile, que Carthage, en vertu de sa nouvelle politique de colonisation de l'arrière-pays, va soumettre Utique. Malgré cette dépendance, Utique conservait une certaine autonomie.
Utique resta l'alliée de Carthage au cours de la première et la seconde guerres romano-puniques dont les épisodes se situent respectivement de 264 à 241 et de 218 à 202 av J.-C. Ce n'est qu'à l'occasion de la troisième guerre (149-146 av. J.-C.) qu'Utique abandonna la métropole punique. Pour la récompenser, Rome lui accorda le statut de cité libre et la transforma en capitale de la nouvelle Province romaine d'Afrique.
A partir de 49 av. J.-C., Utique va prendre part dans "la guerre civile" qui opposait les partisans de César et de Pompée. Caton, fervent allié du parti pompéien s'est opposé à deux reprises au massacre du peuple uticéen qui était dans l'essentiel partisan de César. Refusant de se livrer à César après la défaite des pompéiens à Thapsus en 46 av. J.-C., Caton s'est donné la mort.
La romanisation rapide d'Utique lui a permis d'obtenir sous le règne d'Octave le statut de municipe en 36 av. J.-C., Hadrien (117-138) lui accorde le statut de colonie. Avec Septime Sévère (193-211), elle va connaître son apogée et réussit à s'octroyer du droit latin à l'exemple de Carthage et de Lepcis Magna.
La reconstruction de Carthage "Colonia Iulia Karthago" sous Octave en 29 avant J.-C. eut des conséquences fâcheuses sur Utique qui cessa d'être la capitale de la province romaine d'Afrique. Désormais Carthage récupéra son rôle de capitale pour le conserver pour longtemps.
La pénétration du christianisme à Utiqueest attestée dés le milieu du III s. A partir du V s, les témoignages historiques et archéologiques à Utique deviennent de plus en plus rares et les époques vandale et byzantine n'ont pas laissé beaucoup de traces.

Ksar Ghilane


Connaissez-vous le fort de Tisavar ? Situé aux abords du grand erg, entre le Nefzaoua et Remada, ce fort a été construit sous le règne de l’empereur Commode, entre 184 et 187.
Il permettait de surveiller la route du Dhahar et faisait partie de la frontière romaine, le fameux limes, qu’on nommait aussi « fines », « ripa » ou « terminus ».
Aujourd’hui, Tisavar se nomme Ksar Ghilane. Ici, au milieu d’une dune secrète, se trouve l’un des forts les mieux conservés de cette frontière antique.
D’ailleurs, sa dernière occupation remonte à la Deuxième guerre mondiale, lorsqu’il fut investi par les soldats de la fameuse colonne Leclerc.


Pour rejoindre le fort, il faut marcher près d’une heure dans les dunes, puis, soudain, Tisavar est devant nous.
Une dédicace à Jupiter trône au-dessus du seuil de ce rectangle de 30 sur 40 mètres. On reconnait une cour bordée de chambres. Des escaliers placés aux quatre coins du fortin soulignent l’existence d’un chemin de ronde, aujourd’hui disparu.


Les soldats oubliés de Carthage

Les soldats oubliés de Carthage: excellent documentaire de la chaîne ARTE suggérant que les Carthaginois auraient découvert l'Amérique près de 1650 ans avant Christophe Colomb. A voir avec beacoup de plaisir



Tunisie antique

La Tunisie antique par l'image: Carthage, El Jem,  Dougga, Oudhna, Thuburbo Majus,  Haidra, Chemtou, Sbeitla, Bulla Regia





Les 9 sites tunisiens classés au patrimoine mondial de l’UNESCO

La Tunisie a rejoint l’Unesco en 1956. Huit sites sont classés patrimoine mondial, tandis que d’autres sont répertoriés en tant que réserves de biosphère.

1_L’ Amphithéâtre d’El Jem:
Dans la petite bourgade d’El Jem s’élèvent les ruines impressionnantes du plus grand Colisée d’Afrique du Nord,  un immense amphithéâtre où pouvaient prendre place 35 000 spectateurs. Cette construction du IIIe siècle illustre l’extension et la grandeur de l’Empire romain.

2_La Médina de Tunis:
Sous le règne des Almohades et des Hafsides du XIIe au XVIe siècle, Tunis a été considérée comme l’une des villes les plus importantes et les plus riches du monde islamique. Quelques 700 monuments dont des Palais, des mosquées, des mausolées, des medersa et des fontaines témoignent de ce remarquable passé.

3_Le site archéologique de Carthage:
Fondée dès le IXe siècle av. J.-C. sur le golfe de Tunis, Carthage établit à partir du VIe siècle un empire commercial s’étendant à une grande partie du monde méditerranéen et fut le siège d’une brillante civilisation. Au cours des longues guerres puniques, elle occupa des territoires de Rome, mais celle-ci la détruisit finalement en 146 av. J.-C. Une seconde Carthage, romaine celle-là, fut alors fondée sur ses ruines.

4_Le Parc National Ichkeul:
Le lac et les zones humides d’Ichkeul constituent un relais indispensable pour des centaines de milliers d’oiseaux migrateurs – canards, oies, cigognes, flamants roses, etc. – qui viennent s’y nourrir et y nicher. Le lac est l’ultime vestige d’une chaîne de lacs qui s’étendait jadis à travers l’Afrique du Nord.

5_La Cité punique Kerkouane et sa nécropole:
Kerkouane est un site antique tunisien situé sur la côte orientale de la péninsule du cap Bon, à six kilomètres au nord de Hammam Ghezèze. Il abrite une cité et une nécropole puniques vue sur mer.

6_La ville de Kairouan :
Fondée en 670, la ville de Kairouan a prospéré sous la dynastie aghlabide, au IXe siècle. Malgré le transfert de la capitale politique à Tunis au XIIe siècle, Kairouan est restée la première ville sainte du Maghreb. Son riche patrimoine architectural comprend notamment la Grande Mosquée, avec ses colonnes de marbre et de porphyre, et la mosquée des Trois-Portes qui date du IXe siècle.


7_La Médina de Sousse :
Sousse, important port commercial et militaire sous les Aghlabides (800-909), est un exemple typique de ville des premiers siècles de l’islam. Avec sa casbah, ses remparts, sa médina et sa Grande Mosquée, la mosquée Bu Ftata et son ribat typique, à la fois fort et édifice religieux, elle était l’un des éléments d’un système de défense de la côte.


8_Le Site Archéologique de Dougga:
Avant l’annexion romaine de la Numidie, la ville de Thugga, construite sur une colline surplombant une plaine fertile, a été la capitale d’un État libyco-punique. Elle a prospéré sous la domination romaine et byzantine mais a décliné au cours de la période islamique. Les ruines visibles aujourd’hui témoignent de manière imposante des ressources d’une petite ville romaine aux frontières de l’Empire.

9_ La Poterie de Sejnane :
La poterie de Sejnane figure désormais sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Cette inscription est très importante puisque la Tunisie n’a rien inscrit sur la liste du patrimoine immatériel mondial et n’a rien inscrit depuis vingt ans sur la liste de l’UNESCO.
Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à l’Unesco a décidé, lors de sa 13e réunion tenue à Port-Louis (Ile Maurice), du 26 novembre au 1er décembre 2018, d’inscrire le savoir-faire en poterie des femmes de Sejnane sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, a indiqué, jeudi après-midi, la délégation permanente de la Tunisie auprès de l’Unesco, à Paris.
Il s’agit de la première inscription pour la Tunisie sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité créée en vertu de la Convention de l’Unesco de 2003 sur la protection du patrimoine culturel immatériel.


Le Site Archéologique de Thugga

Dougga est un site à la fois spectaculaire et d'un intérêt exceptionnel. Construite sur un plateau incliné qui domine la riche vallée de l'oued Khalled, Thugga était déjà, à la fin du IVe siècle avant J.-C., au dire de Diodore de Sicile, "d'une belle grandeur". Cité importante et peut-être même première capitale du royaume massyle, elle a vu durant les deux premiers siècles de l'empire romain la coexistence sur son territoire de deux communautés juridiquement distinctes : l'une, de statut pérégrin, formée de la population autochtone de civilisation punico-numide, et l'autre, constituée de colons-citoyens romains,de civilisation gréco-romaine.

Cette coexistence a marqué de son empreinte le cadre urbain et l'aspect général de la cité. Dougga a livré les plus anciennes inscriptions libyques datées. C'est le seul site où se trouve attestée l'utilisation de l'épigraphie libyque pour des inscriptions publiques. Le plus connu de ses vestiges est le célèbre mausolée dit d'Atban, monument, datable de la 2éme moitié du IIe siècle avant J.-C. La ville a gardé l'essentiel de son urbanisme numide; mais, assez tôt, elle a commencé à être dotée de monuments typiquement romains tels que arcs de triomphe, établissements thermaux publics...
Le site est également riche d'une importante collection de mosaïques figurées:Ulysse résistant aux chants des Sirènes, Cyclopes forgeant les foudres de Jupiter dans l'antre de Vulcain, Dionysos châtiant les pirates et tant d'autres encore qui contribuent à la gloire du Musée National du Bardo.


Le site de Dougga a été inscrit en décembre 1997 sur la Liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO, et depuis 1991, il fait l'objet d'un aménagement en Parc Archéologique National.
Les fouilles archéologiques récentes ont révélé que l’occupation humaine du site remonte au moins au milieu du deuxième millénaire avant J.C.La présence de dolmens l’atteste également. Il est probable que le site fut un haut lieu sacré tôt dans l’histoire.La ville est passée tour à tour du domaine de Carthage au royaume de Numidie dont elle fut une des capitales.
L’occupation de la ville à l’époque numide est bien attestée par des monuments importants : le célèbre mausolée libyco-punique et le monument auquel appartenait peut être une inscription dédiée au roi, MASSINISSA qui se dressait dans le secteur de l’agora (place publique).
La ville romaine était délimitée par une large ceinture de nécropoles. La ville est encore prospère au IVéme siècle, elle survit à l’époque byzantine sur une superficie réduite, à l’intérieur d’une enceinte.Une citadelle, construite au VIème siècle à l’emplacement de l’ancien forum, complète ce dispositif défensif.Les zones fouillées de la ville ont révélé à ce jour l’existence d’une vingtaine de temples et d’une trentaine de maisons et ainsi que celle des grands édifices publics: forum, marché, théâtre, cirque, thermes, et fontaines.La ville romaine s’est développée, dès le début du Ier siècle, à l’emplacement même de la cité numide dont elle a épousé le tracé irrégulier.Il est exceptionnel en Afrique de pouvoir suivre de façon aussi précise l’évolution du centre monumental (le forum et ses annexes) sur une longue période.
Toujours occupée par des maisons au Moyen-âge et au cours des siècles suivants, Dougga reste habitée jusqu’au transfert complet de ses habitants dans la plaine (création de Dougga Jedida 1960).Le site, entièrement protégé, a été classé sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1997.
La ville de Dougga doit son origine aux avantages offerts par la topographie des lieux, le climat, et la fertilité des sols. L'environnement montagneux et la falaise qui borde le site étaient favorable à la défense de la ville antique ; les terres fertiles et les sources abondantes rendaient les cultures et l'approvisionnement facile.
Le nom actuel de Dougga provient du nom latin Thugga qui est lui même est issu du nom numide (berbère) Tukka (ou "roc à pic") retrouvé sur des inscriptions lybiques. La cité était déjà à la fin du 4ème Siècle avant J.C, selon l'auteur grec Diodore de sicile "d'une belle grandeur". Elle continua à faire partie du domaine de Carthage jusqu'à la première moitié du 2ème Siècle avant J.C. où elle tomba dans le giron du roi numide Massinissa allié de Rome lors de la troisième guerre punique. Après la destruction de Carthage en 146 Avant J.C., Thugga resta en dehors de la Province Romaine d'Afrique jusqu' en 46 (après la défaite du roi numide Juba 1er).
Très vite une population d'origine romaine (celle du pagus adminstré par Cargthage) vient s'ajouter au substrat numide (la civitas ou cité autoctone). Les deux communautés, pagus d'un côté et  civitas de l'autre, coexistent. La différence de statut juridique a créé une situation d'inégalité qui a duré pendant trois siècles jusqu'à l'accès de la cité au rang de colonie romaine en 261 après J.C., qui fait suite à sa promotion au rang de municipe en 205 sous l'empereur Septime sévère.La vie urbaine de Thugga a régressé sous la domination vandale et pendant l'occupation Byzantine.Le généralissime Solomon en fit une forteresse au VI éme siècle. L'importance de la ville décline par la suite mais la vie se poursuit dont témoigne la céramique d'époque musulmane retrouvées sur le site et la subsitance d'un village.La population actuelle de ce village qui a été déplacée en 1960, est sans doute constituée des anciens Thuggenses, mais l'arrivée des maures andalous au 17ème siècle et des montagnards du Djebel Ousselet déplacés par décision beylicale au 18ème siècle, ont modifié la composition de cette population.
Dougga peut être considérée, sans que cela surprenne, comme étant l’une des plus anciennes villes d’Afrique du nord ; les fondations phéniciennes qui ont vu le jour sur le littoral méditerranéen et atlantique doivent être traitées à part. Les villes de l’intérieur, dont Dougga, sont  le résultat d’une évolution de la longue sédentarisation que connaissent les sites favorables à l’installation humaine : eau potable, pâturages, agriculture diversifiée, site favorable aux échanges et sécurité . Lors de l’invasion d’Agathocle, un des lieutenants de l’armée grecque s’attaque à l’intérieur des terres en quête de butin.
Dougga et son territoire sont dévastés ; plusieurs agglomérations subissent le même sort ; c’est là la preuve que le phénomène urbain était aussi, au IVème siècle avant J.C., une réalité de l’intérieur.Thugga, la forme latine du nom, est unanimement identifiée à Dougga. La mention de la région des monts de Téboursouk revient à nouveau dans les textes anciens au lendemain de la deuxième guerre entre Rome et Carthage- à la fin du III ème siècle avant J.C., au moment où le roi numide, Massinissa, revendique «  les territoires de ses ancêtres ».
La région des Grandes plaines ( la moyenne vallée de la Medjerda), le pays de la Tusca ( le centre ouest de la Tunisie actuelle) et les emporia ( les Syrtes) sont ainsi « récupérés » et reviennent au pouvoir numide. Quelle fut l’évolution entre ces deux dates, fin du IV ème  siècle - début du second ? En somme depuis quand la région fait-elle partie du territoire punique et à quelle occasion fut-elle annexée ?  Il faut distinguer entre l’influence phénico-punique et la domination politique et administrative directe du pouvoir punique.« l’influence » semble avoir commencé assez tôt ; les résultats visibles au IIIème siècle avant J.C. sont l’aboutissement d’un processus d’influence suffisamment long pour que la population ait changé de comportement  dans les domaines les plus conservateurs, les croyances et les pratiques funéraires ;  l’influence est un phénomène continu, lent et permanent.la domination physique doit correspondre à un choix politique de Carthage, à des événements marquants et à des équilibres nouveaux.
Au lendemain de l’invasion d’Agathocle, durant la première moitié du IIIème siècle et jusqu’à 264, année de déclenchement de la première guerre punique, il faut noter le silence des sources littéraires, les seuls événements relevés ont trait à la situation en Sicile et à la rivalité naissante entre Rome et Carthage.La deuxième guerre punique peut être divisée en deux phases :
- la première phase (la guerre de Sicile), s’étend de 264 à 256, année du débarquement de Régulus en Afrique ;
la seconde phase s’étend de 256 à 241, année de la défaite de Carthage ; les trois années qui suivront seront marquées par la guerre des mercenaires et des Libyens.
De ces données « historiques », il est permis d’avancer deux moments propices à une annexion physique :
La région de Dougga, en même temps que d’autres, a pu être annexée durant la deuxième guerre ; Carthage forma trois armées qui furent dirigées vers les « villes maritimes », vers « l’intérieur » et vers « le Haut pays » ; la région des monts de Téboursouk et du Haut Tell peut très bien répondre à l’appellation « le Haut pays », Dougga, qui devait être l’une des principales villes de la région, ne pouvait pas ne pas être concernée par ces événements.Les Numides qui avaient profité de l’invasion de Régulus pour « dévaster une partie de territoire punique » furent châtiés ; c’est un certain Amilcar qui se vit confier cette tâche en 254. En 247, Hannon, nous dit-on, soucieux de ménager les finances de la République, faisait vivre son armée aux dépens du pays ennemi, il occupa, après un siège, la ville d’Hécatompylos (Theveste, actuelle Tebessa, en Algérie).
Avancer aussi loin suppose une sécurité des arrières, une garantie de repli ; de plus pourquoi aller si loin si les territoires plus proches et réputés riches n’étaient pas déjà pacifiés.L’autre moment propice à l’élargissement du territoire dépendant politiquement de Carthage se situe au lendemain de la guerre des mercenaires et des Libyens ; en 237, la défaite des révoltés entraîna l’extension du « territoire de Carthage », « des Numides ralliés aux révoltés refusèrent de déposer les armes, les généraux Amilcar et Hannon durent les combattre, la paix fut rétablie et les limites du territoire « étendues » .
Dans un cas comme dans l’autre, si l’influence phénico-punique commença très probablement au Vème siècle, au lendemain de la bataille d'Himère, la domination politique semble avoir été relativement courte, elle se situerait entre la première guerre et la veille de la dernière, elle aura duré ainsi un siècle.
Les Provinces Romaines de L'Afrique du Nord : D’abord limitée, depuis la prise de Carthage en 146 avant J.C, à la partie orientale de l’Afrique du Nord (l’ancien territoire carthaginois), l’Afrique romaine s’agrandit à l’ensemble du Maghreb entre César (mort en 44 avant J.C.) et Caligula (37-41 aprés J.C). A l’apogée de l’Empire (vers 200 aprés J.C.), elle comprenait cinq provinces, qui se distinguaient par leur statut, par le degré de la pénétration romaine, par la présence ou l’absence de l’armée. A l’ouest, se trouve l’Afrique proconsulaire, gouvernée depuis Carthage ; puis, en allant vers l’ouest, la Numidie, province militaire (capitale Lambèse), dont les quelque 10 000 hommes assuraient la garde de l’Afrique du Nord. L’Afrique proconsulaire était, avec l’Asie proconsulaire (la partie occidentale de la Turquie), la perle des provinces romaines. A l’apogée de l’Empire, elle couvrait la Tunisie actuelle, le Constantinois et la Tripolitaine. Marquée par l’héritage de Carthage, c’est là que s’épanouit une foisonnante civilisation urbaine. Les villes y constituaient des centaines de petites républiques dont la classe dirigeante avait peu à peu assimilé la culture gréco-romaine et, appuyée sur une forte paysannerie et un artisanat très dynamique, assuré l’opulence proverbiale du pays. Celle-ci était due aussi à quatre siècles de paix, du règne de Tibère (14-37aprés J.C) à l’invasion vandale, en 429. Cependant, la civilisation romaine se perpétua dans l’Afrique romaine à travers les centaines d’évêchés de l’église chrétienne, jusqu’à la prise de Carthage par Hassan Ibn Nooman en 698.
Dougga une ville de l’Afrique romaine : L’importance du site de Dougga s’explique par la conservation exceptionnelle des vestiges antiques. C’est l’un des plus beaux exemples de ville romaine que l’archéologie ait révélé en Afrique. Le transfert à Dougga Nouvelle de l’ancien village installé sur le site permet d’avoir une vue d’ensemble incomparable des vestiges antiques. Les ruines s’étalent sur le flanc du jebel Dougga.La surface agglomérée de la ville antique couvrait vingt à trente hectares dont le tiers environ émerge du sol.Elle était cernée de tous les côtés par des nécropoles. Sous l’Empire, l’essor monumental est bien perceptible dès le règne de l’empereur Tibère (14-37aprés J.C), surtout par des inscriptions monumentales, mais la plupart des édifices publics aujourd’hui reconnaissables ont été édifiés entre le règne d’Hadrien (117-138) et celui de Gallien (260-268) ; ils illustrent la vie politique (le forum), économique (le marché) et religieuse (les temples), le confort (fontaines, nymphées, citernes) et les loisirs (thermes, théâtre, cirque). Pour cette époque, de nombreux vestiges de constructions publiques aussi bien que de monuments funéraires demeurent enfouis dans les murs de la citadelle byzantine et de la grande enceinte qui enferma la ville de l’Antiquité tardive. On connaît aussi l’existence de belles demeures privées datables du IVe siècle aprés J.C. par leurs mosaïques. Cependant, le christianisme a laissé une faible empreinte dans la ville, dans un étroit secteur en contrebas du temple de Saturne.
La Période Byzantine : La crise générale que connut l’empire romain au IIIéme siècle après J.C. a été moins sensible en Afrique romaine que dans d’autres provinces directement menacées par les invasions des peuples germaniques. Durant tout le Bas-Empire, les institutions municipales continuèrent à fonctionner impertubablement en Afrique. A cette époque, la vie matérielle fut marquée par l’aménagement et l’ornementation de grandes demeures urbaines plus que par la construction de nouveaux monuments publics. On a pratiqué surtout, particulièrement dans les années 375-380 après J.C., des restaurations de monuments antérieurs, notamment celle de l’aqueduc. Qu’une agglomération de quelque importance ait été maintenue à l’époque vandale (439-533 après J.C.) est attesté par la décision que prit en 534, lors de la reconquête, l’empereur de Byzance Justinien, d’y construire une forteresse. Cependant, bien qu’il soit probable qu’au temps de sa splendeur Thugga ait été un évêché, représenté dès 256 après J.C. au concile de Carthage, la discrétion de l’Église locale est aussi patente dans les textes que dans les monuments chrétiens qui ne sont représentés jusqu’ici que par la très modeste église de Victoria, basilique funéraire, que l’on a coutume de dater de la fin du IVéme ou du Véme siècle. Les seuls autres vestiges pour la période du VIéme siècle au VIIIéme siècle sont le grand tombeau collectif connu sous le nom d’ « hypogée chrétien », des sarcophages épars et de rares inscriptions. C’était pourtant alors une ville importante au moins par son étendue, à preuve la grande enceinte tardive qui enfermait 15 à 16 ha, soit les trois quarts de la surface antérieure agglomérée. On ignore tout de l’organisation, de la densité de l’habitat, de la durée de cette ville fortifiée.
La Période Médiévale : Le site de Dougga était occupé à l’époque médiévale, comme l’atteste la découverte de nombreux fragment de céramique, la présence d’un petit établissement thermal (hammam), daté de l’époque aghlabide, situé au pied du mur sud de la forteresse byzantine (toujours visible de nos jours) et aussi l’existence de la petite mosquée sise sur le soubassement du temple romain de la Fortune. La vie d’une modeste bourgade se prolongea ensuite pendant des siècles. L’emplacement d’un village installé au cœur de la ville antique a subsisté jusqu’au 1960.



Sbeïtla

Le site archéologique de Sbeïtla, vestige de l'antique Sufetula, est un site archéologique du centre-ouest de la Tunisie, situé à Sbeïtla dans le gouvernorat de Kasserine.
Les témoignages archéologiques du site sont tous postérieurs au ier siècle mais des traces d'une installation humaine antérieure existent dans les environs immédiats.


La ville est fondée par les Romains, sous la dynastie des Flaviens, probablement dans la deuxième moitié du Ier siècle. Les armées romaines viennent de pacifier la région alors en proie aux attaques des Maures présentés comme les véritables barbares de l'Afrique, et des terres sont attribuées aux vétérans qui peuvent ainsi protéger les frontières des incursions étrangères. C'est ainsi que naissent les villes de Sufetula et Cillium (actuelle Kasserine) distantes de 35 kilomètres. Se situant à mi-chemin entre le nord et le sud de la province d'Afrique, en Byzacène, la cité de Sufetula connaît un important développement économique et urbanistique. Les monuments, que l'on peut encore visiter, en témoignent : les maisons, le forum, les temples, les thermes, etc. La ville sert alors de carrefour routier et de centre commercial et agricole. Son économie est essentiellement axée sur l'agriculture, et notamment sur la culture de l'olivier pour la production d'huile.
La ville devient une colonie, après avoir été un municipe, avec une organisation administrative calquée sur le système romain classique. À partir du IIe siècle, la ville est dotée d'un curateur, sorte de contrôleur des finances envoyé par Rome. C'est d'ailleurs Sufetula qui livre le premier exemple de curateur de cité (un certain Aelius Rusticus) sous le règne de Septime Sévère.
Au premier quart du IVe siècle, Sufetula se convertit au christianisme comme le reste de l'Empire romain, après que l'empereur Constantin institue le christianisme comme religion d'État. Elle n'échappe pas aux querelles liées aux courants schismatiques que connaît l'Église (notamment le donatisme). Mais celles-ci disparaissent avec l'arrivée des Vandales au Ve siècle. Les chrétiens de la ville sont alors persécutés, notamment en 484, avec le cas d'un évêque nommé Praesidius. La présence de plusieurs centres de production d'huile d'olive et de céramiques près de Sufetula, dont l'activité est assurément datée de la fin du ve siècle et du début du vie siècle, laisse penser que l'économie et les arts continuent cependant de se développer.
Les Byzantins, à la reconquête de l'Afrique sous le règne de Justinien, s'installent à Sufetula avec une garnison et fortifient de nombreux monuments, comme en témoignent les maisons à l'entrée du site. Le patrice Grégoire choisit en effet la ville comme lieu de résidence et y installe son état-major. Avec l'approche des armées arabes venues de Tripolitaine, Grégoire proclame son indépendance vis-à-vis de l'Empire byzantin en 646.
La connaissance des attaques de l'armée musulmane repose essentiellement sur la tradition orale arabe. En 647, Sufetula est prise et ses habitants fuient en grand nombre la ville pour se réfugier peut-être dans l'amphithéâtre de l'antique Thysdrus, l'actuelle El Jem. La ville est détruite mais pas totalement abandonnée comme l'attestent les fouilles récentes.
L’excavation du site débute à la fin du XIXe siècle, notamment avec les fouilles du lieutenant Marius Boyé qui commencent le 30 mai 1883, suivies par une deuxième série du 22 au 29 juin 1884. Ensuite, le site connaît des importantes travaux d'excavation et de restauration entre 1906 et 1921, suivis par d'autres jusqu'en 1963.
Malgré ces nombreux travaux, uniquement le tiers du site a été restauré et de nombreux monuments restent en attente, tels que le temple anonyme, l'arc de Septime Sévère et l'amphithéâtre. Il est marqué par la perte des monuments énumérés en 1967 par l'archéologue Noël Duval, dont le mausolée, la basilique des saints Sylvain et Fortunat, la colline de cendres et les tombes d'époque chrétienne.




Sainte-Sophie


La basilique Sainte-Sophie est une grande basilique chrétienne de Constantinople construite dans un premier temps au ive siècle, puis reconstruite bien plus grande au vie siècle, sous l'empereur byzantin Justinien, où elle a acquis sa forme actuelle. Elle est devenue mosquée au xve siècle sous Mehmet II. Elle est située sur la péninsule historique d'Istanbul. Depuis 1934, elle n'est plus un lieu de culte mais un musée. Son esplanade est à la mesure de la gloire de Byzance. Souvent surnommée la Grande Église, la basilique est dédiée au Christ, « sagesse de Dieu », selon la tradition théologique chrétienne. La dédicace du sanctuaire est célébrée le 25 décembre.




Sainte-Sophie est le monument le plus important de l'architecture byzantine. Sa somptueuse décoration intérieure de marbre couvrant tous les sols et les murs, ses mosaïques à fond d'or couvrant autrefois toutes les voûtes et coupoles (aujourd'hui en grande partie couvertes sous les enduits ou disparues), ses colonnes monumentales en diverses roches précieuses, son plan complexe et original mais cohérent, sa couverture en coupole et demi-couples qui semble suspendue dans les airs, ses nombreux étages de fenêtres distribuant abondamment la lumière dans tout l'édifice, et surtout l'immensité du volume intérieur qui a pu être dégagé, sont d'une immense valeur autant technique qu'artistique. Justinien a lui-même supervisé l'achèvement de la basilique, la plus grande jamais construite à ce moment, qui devait rester la plus grande église du monde jusqu'à l'achèvement de la cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville.
La basilique de Justinien est à la fois le point culminant des réalisations architecturales paléochrétiennes dérivées de l'Antiquité tardive romaine, et le premier chef-d'œuvre de l'architecture byzantine, qui marquera profondément tout le Moyen Âge qu'elle inaugure d'un point de vue architectural. Son influence s'est exercée profondément yy de manière durable, sur l'architecture orthodoxe orientale, mais aussi tout autant sur celles de l'Église catholique et du monde musulman, et elle est restée un modèle insurpassé et admiré durant des siècles.






La restauration d'une statue en marbre.

Méthodes et étapes de la restauration d'une statue en marbre.




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Cyrène

Cyrène était une ville de Cyrénaïque, la plus ancienne et la plus importante des cinq colonies grecques de la région, où étaient déjà établis les Libyens anciens. Elle a donné le nom de Cyrénaïque à sa région, qu'elle a souvent dominé entre le VIIe av. J.-C. et le IVe apr. J.-C.. Le vaste site archéologique actuel comprend trois secteurs principaux : la ville et ses faubourgs, comprenant le Sanctuaire d'Apollon, les nécropoles autour de la ville et la campagne (ou chôra), qui présente de nombreux vestiges d'exploitations agricoles, de villages, de sanctuaires et de monuments funéraires.


L'ancienne ville grecque est située à proximité immédiate de la moderne Shahhat de Libye. Ancien évêché, à partir du IVe, Cyrène se trouve dans la vallée luxuriante des hautes terres de Djebel Akhdar (Montagne Verte) sur un plateau de 600 mètres d'altitude à distance de moins de 10 kilomètres de la Méditerranée.
Cyrène est fondée par des Grecs venus de Théra (Santorin) sur les conseils de l'oracle de Delphes. Conduits par Aristotélès - ou Battos Ier - après plusieurs essais infructueux, ils s'installent en un lieu aux terres riches « où le ciel est percé » (signe de pluies abondantes). Deux dates sont présentes pour l'année de fondation de Cyrène : -631 pour Suzanne Amigues, ou vers -644pour Maurice Sartre, jusqu'à l'assassinat d'Arcésilas IV en -440 et l'établissement de la démocratie. La fondation de la ville est racontée dans le Livre IV des Histoires d'Hérodote. La Cyrénaïque devient une partie de l'empire des Ptolémées (vers 321 av. J.-C.) depuis Alexandrie puis de l'Empire romain en 96 av. J.-C..
Dotée d'une constitution démocratique, Cyrène fut, avec son port Apollonia, une ville importante de l'Antiquité pendant mille ans. La ville est le lieu de naissance de savants comme Ératosthène, de poètes comme Callimaque, de philosophes comme Carnéade, Arété et surtout Aristippe de Cyrène, fondateur d'une école hédoniste dite Cyrénaïque. Les habitants de Cyrène à l'époque de Sylla (vers -85) sont divisés en quatre classes : citoyens, fermiers, étrangers résidents et Juifs, minorité agitée. Lucullus est envoyé par Sylla pour mettre fin aux troubles des Juifs en Cyrénaïque. En -74, Cyrène devient une province romaine et les Juifs, qui avaient disposé d'une égalité des droits sous les Ptolémées, sont dès lors opprimés par la population grecque. Ils se révoltent une première fois en 88. En 117, sous Trajan, les Juifs de Cyrène se soulèvent en même temps que leurs coreligionnaires d'Égypte et de Chypre. La révolte est réprimée par Quintus Marcius Turbo : Dion Cassius parle de plus de 200 000 morts. La Libye est tellement dépeuplée qu'on installe de nouveaux colons selon Eusèbe de Césarée. Quant à la population d'origine juive, elle disparaît presque totalement. On ne relève en effet à Cyrène que quelques inscriptions juives très isolées jusqu'à la fin de l'Antiquité après cette révolte.
La principale exportation de Cyrène à travers son histoire, l'herbe médicinale silphium (ou silphion), que les Grecs considéraient comme panacé, est représentée sur les monnaies de Cyrène jusqu'à sa disparition complète et tardive. Bien que souffrant de la concurrence de Carthage puis d'Alexandrie, Cyrène demeure un centre urbain important avec son port d'Apollonia (Marsa Susa) jusqu'au tremblement de terre de 365. Ammien Marcellin la décrit au ive siècle comme une ville déserte. L'évêque Synésios de Cyrène la décrit au siècle suivant comme une vaste ruine à la merci des nomades.
Cyrène est mentionnée dans le deuxième Livre des Maccabées, que son auteur dit avoir abrégé à partir d'un livre en cinq volumes, dû à un Juif hellénistique nommé Jason de Cyrène. Cyrène est aussi mentionnée dans les Évangiles. Simon de Cyrène porte la croix pendant la Passion. Voir aussi les Actes des Apôtres.


Leptis Magna

La cité a probablement été fondée par les Phéniciens mais les premières traces d'occupation sont datées du VII siècle av. J.-C
Cependant, elle ne prit toute son importance que lorsque Carthage étendit sa domination au bassin méditerranéen au ive siècle av. J.-C. À l'issue de la troisième guerre punique, elle passe sous l'autorité de la république romaine. Cependant, aux alentours de 200 av. J.-C., elle constitue de fait une cité indépendante.
Ce statut perdura jusqu'à ce que l'empereur Tibère l'incorpore dans la province d'Afrique. Elle devint alors une des cités les plus influentes d'Afrique du Nord et un important centre de commerce.
La ville devient municipium en 64/65, puis elle est élevée au rang de colonie sous le règne de Trajan.
Leptis connut sa plus grande prospérité quand en 193, un de ses enfants, Lucius Septime Sévère, devint à son tour empereur. Il favorisa sa ville natale, notamment en bâtissant de somptueux monuments, qui en firent l'une des trois plus belles villes africaines, rivalisant avec Carthage et Alexandrie. Il s'y rendit certainement avec sa famille en 203, où il fut reçu avec faste.
Lors de la crise économique du III siècle, pendant laquelle le commerce déclina rapidement, Leptis Magna perdit également de son importance. Après les destructions causées par le violent tremblement de terre de la période 306-310, puis la dévastation causée le 21 juillet 365 par un autre tremblement de terre d'épicentre en Crète suivi d'un tsunami, la ville est en partie abandonnée. Ce déclin peut également s'expliquer par les attaques des Austuriani (un peuple de Maures de l'extérieur) en 362-365, auxquelles le comte d'Afrique Romanus, responsable de l'armée romaine en Afrique, n'a pas pu répondre. Elle connut un faible renouveau sous le règne de Théodose Ier.
En 439, Leptis Magna et le reste des villes de Tripolitaine passèrent sous le contrôle des Vandales, quand leur roi Genséric prit Carthage aux Romains pour en faire sa capitale. Afin d'éviter que Leptis Magna ne se rebelle contre le nouvel ordre vandale, Genséric ordonna de raser ses murs. Cette mesure permit malheureusement à un groupe de Berbères de saccager la ville en 523.
Bélisaire reprit Leptis Magna pour le compte de Byzance dix ans plus tard, et en 534 il renversa le royaume des Vandales. Leptis devint alors une capitale provinciale de l'Empire byzantin. Cependant, elle ne se remit jamais des destructions commises par les Berbères. En 650, les Arabes envahirent à leur tour la Tripolitaine, et la ville fut abandonnée à l'exception d'une garnison byzantine.



Au fil des siècles, le site, oublié, fut enseveli sous les sables. Et ce, jusqu'au xviie siècle lorsqu'il fut exploité pour ses matériaux : des colonnes utilisées pour le Grand Autel de l'Abbaye de Saint-Germain des Prés (gravure de Lucas, 1717) se trouvent maintenant dans la grande galerie des peintures du Louvre, où elles ont été transférées à la Révolution lors de la destruction de cet autel.
L'exploration archéologique débuta avec l'arrivée des Italiens au début du XX siècle.
Aujourd'hui, le site de Leptis Magna constitue l'un des plus impressionnants vestiges de l'Empire romain, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1982.

Moïse (Michel-Ange)

 Moïse  est une statue de Michel-Ange, exécutée vers 1513–1515, intégrée dans le Tombeau de Jules II dans la basilique ...

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