L'ensemble archéologique de Mérida, en Espagne, constitue le plus important site archéologique romain de la péninsule Ibérique. La cité d'Emerita Augusta fut fondée par Auguste en 25 av. J.-C. à l'issue de la campagne d'Espagne. Capitale de la Lusitanie, elle était destinée à recevoir les vétérans de deux légions romaines engagées aux côtés de l'Empire romain lors des Guerres cantabres : la Legio V Alaudae et la Legio X Gemina.
Jusqu'à la chute de l'Empire romain d'Occident, Emerita Augusta — l'actuelle Mérida — constitua un centre économique, juridique, militaire et culturel de l'Empire. Son rayonnement était tel qu'Ausone la définit comme la neuvième cité la plus importante du monde romain.
Les importants vestiges archéologiques qui sont parvenus jusqu'à nos jours témoignent encore de la vitalité de cette cité. Le théâtre, l'amphithéâtre mais aussi l'aqueduc figurent parmi les réalisations majeures du génie architectural de la civilisation romaine en Espagne. Eu égard à ce patrimoine, en 1986 fut inauguré à Mérida le Musée national d'art romain, conçu par l'architecte Rafael Moneo. Sept ans plus tard, en 1993, l'ensemble fut inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO.
I-Théatre:
Le théâtre a été construit à la demande du consul Marcus Vipsanius Agrippa et inauguré entre les années 16 et 15 av. J.-C.. D’une capacité d’environ 6 000 spectateurs, il est adossé à la colline San Alban (point culminant de la ville) dont l’inclinaison donnait une acoustique excellente. Il est resté enfoui jusqu’au xxe siècle mais est à nouveau utilisé pour sa fonction d’origine et donne lieu à d’importants festivals de théâtre, de musique classique et à d’autres manifestations artistiques.
Son plan reste classique : une orchestra, la scène, un mur de scène et un hémicycle de gradins en pierre. Entre l’orchestra et les gradins, on trouve trois bancs, plus spacieux que le reste des places, bancs a priori réservés aux personnes de haut rang, comme les magistrats. Les gradins sont divisés en trois parties : basse, moyenne et haute. Il s’agit vraisemblablement, là encore, d’une division des classes sociales. On peut également distinguer les vomitoires situés entre les parties basse et moyenne.
La scène est beaucoup plus somptueuse. Le mur de scène est presque triomphal, comme la plupart des monuments romains. Il se compose de deux niveaux d’élévation (à partir de la scène), tous deux porteurs de colonnades. Différence notable avec d’autres monuments romains comme le Colisée, elles ne sont pas surmontées d’arcades mais d’une architrave. Le premier niveau met en scène des statues représentant des hommes en armure ou en toge. Peut-être des guerriers illustres ou des empereurs divinisés. Trois ouvertures permettent l’accès à la scène aux acteurs, deux latérales et une centrale qui donne sur un grand péristyle. Au-dessus de cette entrée centrale est installée la statue d’une femme, vraisemblablement une déesse, Vénus ou Cérès.
Le théâtre est fortement inspiré par l’ordre corinthien, notamment par les chapiteaux ainsi que par les tores et les scoties. La cimaise du fronton (arrondi) au second niveau comporte une frise. Les colonnes semblent être faites de marbre comme le stylobate du second niveau, mais on note aussi l’utilisation d’une brique rose ainsi que de simples pierres pour le fond du mur. La différence de couleur par endroits, comme sur le corps le plus à droite, suggère des restaurations visibles.
II-L'amphithéâtre:
L'amphithéâtre fut inauguré en 8 av. J.-C. sous le règne de l'empereur Auguste. Il était situé juste à côté du théâtre de Mérida. Le plan de ses gradins est tout à fait similaire à celui du théâtre mais ses dimensions sont tout autres. L’amphithéâtre mesure 126 mètres de grand axe, 65 mètres de petit axe et peut accueillir presque 15 000 personnes à travers ses 26 vomitoires, soit proportionnellement plus que le Colisée de Rome.
Jusqu'à la chute de l'Empire romain d'Occident, Emerita Augusta — l'actuelle Mérida — constitua un centre économique, juridique, militaire et culturel de l'Empire. Son rayonnement était tel qu'Ausone la définit comme la neuvième cité la plus importante du monde romain.
Les importants vestiges archéologiques qui sont parvenus jusqu'à nos jours témoignent encore de la vitalité de cette cité. Le théâtre, l'amphithéâtre mais aussi l'aqueduc figurent parmi les réalisations majeures du génie architectural de la civilisation romaine en Espagne. Eu égard à ce patrimoine, en 1986 fut inauguré à Mérida le Musée national d'art romain, conçu par l'architecte Rafael Moneo. Sept ans plus tard, en 1993, l'ensemble fut inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO.
I-Théatre:
Le théâtre a été construit à la demande du consul Marcus Vipsanius Agrippa et inauguré entre les années 16 et 15 av. J.-C.. D’une capacité d’environ 6 000 spectateurs, il est adossé à la colline San Alban (point culminant de la ville) dont l’inclinaison donnait une acoustique excellente. Il est resté enfoui jusqu’au xxe siècle mais est à nouveau utilisé pour sa fonction d’origine et donne lieu à d’importants festivals de théâtre, de musique classique et à d’autres manifestations artistiques.
Son plan reste classique : une orchestra, la scène, un mur de scène et un hémicycle de gradins en pierre. Entre l’orchestra et les gradins, on trouve trois bancs, plus spacieux que le reste des places, bancs a priori réservés aux personnes de haut rang, comme les magistrats. Les gradins sont divisés en trois parties : basse, moyenne et haute. Il s’agit vraisemblablement, là encore, d’une division des classes sociales. On peut également distinguer les vomitoires situés entre les parties basse et moyenne.
La scène est beaucoup plus somptueuse. Le mur de scène est presque triomphal, comme la plupart des monuments romains. Il se compose de deux niveaux d’élévation (à partir de la scène), tous deux porteurs de colonnades. Différence notable avec d’autres monuments romains comme le Colisée, elles ne sont pas surmontées d’arcades mais d’une architrave. Le premier niveau met en scène des statues représentant des hommes en armure ou en toge. Peut-être des guerriers illustres ou des empereurs divinisés. Trois ouvertures permettent l’accès à la scène aux acteurs, deux latérales et une centrale qui donne sur un grand péristyle. Au-dessus de cette entrée centrale est installée la statue d’une femme, vraisemblablement une déesse, Vénus ou Cérès.
Le théâtre est fortement inspiré par l’ordre corinthien, notamment par les chapiteaux ainsi que par les tores et les scoties. La cimaise du fronton (arrondi) au second niveau comporte une frise. Les colonnes semblent être faites de marbre comme le stylobate du second niveau, mais on note aussi l’utilisation d’une brique rose ainsi que de simples pierres pour le fond du mur. La différence de couleur par endroits, comme sur le corps le plus à droite, suggère des restaurations visibles.
II-L'amphithéâtre:
L'amphithéâtre fut inauguré en 8 av. J.-C. sous le règne de l'empereur Auguste. Il était situé juste à côté du théâtre de Mérida. Le plan de ses gradins est tout à fait similaire à celui du théâtre mais ses dimensions sont tout autres. L’amphithéâtre mesure 126 mètres de grand axe, 65 mètres de petit axe et peut accueillir presque 15 000 personnes à travers ses 26 vomitoires, soit proportionnellement plus que le Colisée de Rome.
III-Le cirque
Avec ses 400 mètres de longueur et ses 100 mètres de largeur, le cirque était le plus vaste édifice de spectacle de la cité. Il jouissait, avec l'amphithéâtre, des faveurs d'un public plus porté sur les émotions fortes que sur les œuvres théâtrales. En raison de ses dimensions, il se trouvait en dehors de l'enceinte fortifiée, à proximité de la chaussée qui reliait Emerita Augusta à Corduba et Tolletum.
Vraisemblablement construit au début du Ier siècle sous Tibère, le cirque disposait d'une capacité de 30 000 places, réparties en gradins (divisés en cavea, qui permettaient de distinguer la population selon les origines sociales). Le complexe dispose d'une piste où se déroulaient les compétitions. Au centre de cette piste se trouve un mur, la spina, d'une longueur de 223 mètres et d'une largeur de 8,5 mètres. Il était décoré de monolithes et de sculptures votives. Les spectacles qui s'y déroulaient étaient des course de chars, qui constituaient une des attractions favorites des spectateurs de l'Empire. Dirigeant des attelages de deux (biges) ou quatre chevaux (quadriges), les auriges jouissaient d'une certain succès : nombre d'entre eux sont représentés sur des peintures ou des mosaïques.
Le cirque de Mérida est aujourd'hui un des mieux conservés du monde romain. Un centre d'interprétation a été aménagé afin de permettre d'en saisir le fonctionnement et la structure.
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