Le temple de Baalshamin est un sanctuaire édifié à Palmyre et dédié à l'origine au culte du dieu Baalshamin. Les premières phases de sa construction remontent au iiie siècle av. J-C. Agrandi sous l'empereur romain Hadrien vers 130, reconverti en église au ve siècle, ce sanctuaire a été, entre 1954 à 1966, fouillé puis restauré par une équipe de l'Institut suisse de Rome. Le monument est détruit par l'État islamique en 2015
Le culte de Baalshamin, divinité d'origine phénicienne, s'est développé à Palmyre sous l'impulsion de la tribu des Benê-Ma'ziyan, ou Bene Maazin, tribu d'origine probablement arabe. Inspiré du temple de Baalshamin de Sia, dans le Hauran, le temple de Palmyre est construit au premier quart du premier siècle de notre ère, vers 17 apr. J.-C. Toutefois, le culte de Baalshamin est attesté, à Palmyre, qu'à partir de 23 apr. J.C.
Le culte de Baalshamin, divinité d'origine phénicienne, s'est développé à Palmyre sous l'impulsion de la tribu des Benê-Ma'ziyan, ou Bene Maazin, tribu d'origine probablement arabe. Inspiré du temple de Baalshamin de Sia, dans le Hauran, le temple de Palmyre est construit au premier quart du premier siècle de notre ère, vers 17 apr. J.-C. Toutefois, le culte de Baalshamin est attesté, à Palmyre, qu'à partir de 23 apr. J.C.
Sous le règne de l'empereur romain Tibère — de 14 à 37 apr. J.C. — Tadmor est incorporée à la province romaine de Syrie (laquelle est créée en 64 av. J.-C.). Tadmor est alors rebaptisée du toponyme romanisé Palmyra signifiant « Oasis de palmier ». Vers 67 apr. J.-C., est élevée la colonnade entourant la grande cour. Le sanctuaire est agrandi et embelli sous le règne d'Hadrien, en 130-131.
Le temple de Baalshamin présente un style architectural ayant subi deux influences simultanées, à l'instar de la plupart des monuments antiques érigés à Palmyre. l'architecture générale du sanctuaire palmyrène apparaît comme étant une synthèse des canons gréco-romaine et ceux du levatin antique
Enceinte externe :
Les caractéristiques de la colonnade du temple, font de cet élément architectural un prostyle — c'est-à-dire pourvue d'une façade ne comportant qu'une seule rangée de colonnes —. Néanmoins, la colonnade possède également des critères propres à un tétrastyle — dont chaque rangée de colonne compte quatre colonne —. Ce constat confirme que la colonnade est une construction de type corinthien. En outre, il est démontré que la rangée de colonnes, et uniquement celle-ci, est élevée en 17 apr. J.-C., à contrario de la majeure partie du temple qui, elle, est construite au cours du iie siècle (plus précisément à partir de 130 apr. J.-C.
Les caractéristiques de la colonnade du temple, font de cet élément architectural un prostyle — c'est-à-dire pourvue d'une façade ne comportant qu'une seule rangée de colonnes —. Néanmoins, la colonnade possède également des critères propres à un tétrastyle — dont chaque rangée de colonne compte quatre colonne —. Ce constat confirme que la colonnade est une construction de type corinthien. En outre, il est démontré que la rangée de colonnes, et uniquement celle-ci, est élevée en 17 apr. J.-C., à contrario de la majeure partie du temple qui, elle, est construite au cours du iie siècle (plus précisément à partir de 130 apr. J.-C.
Sanctuaire
Le sanctuaire votif proprement dit est bâti en plusieurs phases, ainsi que nous le démontrent les données archéologiques. Celui-ci montre un aspect architectural externe de typologie purement gréco-romaine classique. On peut en revanche constater qu'au sein du sanctuaire, on peut observer une architecture et une stylistique que l'on peut attribuer à une typologie proche-orientale de l'époque antique. Incidemment, l'intérieur du temple est pourvu de nombreuses chapelles collatérales s'ouvrant sur la nef centrale. Celles-ci sont elles-mêmes dotées de motifs et de bas-reliefs proche-orientaux classiques mettant en scène le dieu Baalshamin, mais également une seconde figure panthéonique, en l’occurrence le dieu Bēl. On peut en outre remarquer que le temple de Bacchus, à Baalbek — actuellement localisé au Liban —, est agrémenté d'éléments architecturaux notablement similaires.
Le sanctuaire votif proprement dit est bâti en plusieurs phases, ainsi que nous le démontrent les données archéologiques. Celui-ci montre un aspect architectural externe de typologie purement gréco-romaine classique. On peut en revanche constater qu'au sein du sanctuaire, on peut observer une architecture et une stylistique que l'on peut attribuer à une typologie proche-orientale de l'époque antique. Incidemment, l'intérieur du temple est pourvu de nombreuses chapelles collatérales s'ouvrant sur la nef centrale. Celles-ci sont elles-mêmes dotées de motifs et de bas-reliefs proche-orientaux classiques mettant en scène le dieu Baalshamin, mais également une seconde figure panthéonique, en l’occurrence le dieu Bēl. On peut en outre remarquer que le temple de Bacchus, à Baalbek — actuellement localisé au Liban —, est agrémenté d'éléments architecturaux notablement similaires.
Pilastres externes :
Simultanément à la mise en œuvre du sanctuaire, trois rangées de pilastres sont érigées : deux sont élevées à la gauche et à la droite du temple, la troisième rangée étant sise à l'arrière de ce dernier. Ces trois rangées de colonnes encadrant le sanctuaire, forment ainsi un péristyle. Par ailleurs, à l'instar de la colonnade de façade faisant office de portique, elle se présente sous un style architectural purement gréco-romain.
actuellement, l’érection du Temple de Baalshamin, s'inscrit dans un contexte chronologiquement significatif en regard de son architecture. La Syrie est devenue une province romaine, consécutivement à la victoire de Pompée sur le roi Mithridate VI, en 64 et 63 avant J.C.
Simultanément à la mise en œuvre du sanctuaire, trois rangées de pilastres sont érigées : deux sont élevées à la gauche et à la droite du temple, la troisième rangée étant sise à l'arrière de ce dernier. Ces trois rangées de colonnes encadrant le sanctuaire, forment ainsi un péristyle. Par ailleurs, à l'instar de la colonnade de façade faisant office de portique, elle se présente sous un style architectural purement gréco-romain.
actuellement, l’érection du Temple de Baalshamin, s'inscrit dans un contexte chronologiquement significatif en regard de son architecture. La Syrie est devenue une province romaine, consécutivement à la victoire de Pompée sur le roi Mithridate VI, en 64 et 63 avant J.C.
Cet événement a pour conséquence de mettre un terme final au règne dynastique des Séleucides. Le statut de province romaine de Syrie perdure jusqu'en 211 apr. J.-C. Par ailleurs, sur le chantier de fouilles de l'édifice religieux, les archéologues ont pu mettre évidence que le temple de Bacchus, d'architecture classique gréco-romaine, est pour la même époque (IIIe siècle) et pour la même region à l'époque également (la province romaine de Syrie), présente, de manière indubitable, de grandes similitudes avec le sanctuaire de Baalshamin, tant dans le style des ornements, que dans le type de mise en œuvre. Or, il est attesté que les élévations de chacun de ces deux édifices, sont contemporaines l'une de l'autre. Il résulte de ce constat que le bâtiment, dédié à Baalshamin, appartient également au mouvement «classique» architectural gréco-romain.
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