Le théâtre romain est
un vaste hémicycle fermé par un mur de scène, le frons scaenae. À l’inverse des
Grecs chez lesquels les théâtres étaient adossés à des collines, les Romains
préfèrent élever les gradins sur des voûtes montées en terrain plat. Seules quelques
villes ont utilisé les collines pour bâtir des gradins (Vienne, Orange,
Lugdunum Philippopolis en Thrace).
Dans les villes
romaines d’une certaine importance, le plan des théâtres était à peu près
identique. La scène, appelée scaena, est séparée par un mur bas, le pulpitum,
de l’orchestra, un espace en demi-cercle où prennent place les officiels et les
spectateurs de marque (prêtres, magistrats…) Sièges dits de proédrie installés
au premier rang. Autour de cet espace sont disposés les gradins (appelés aussi
la cavea) auxquels accède le public par des passages voûtés, les vomitoires
(vomitoria).
De chaque côté de la
scène se dressent les basilicae, deux tours à étages d’où sortaient les
acteurs. Le siparium, rideau de comédie ou d'arrière-scène, ou auleum, rideau
de tragédie ou d'avant-scène, étaient tirés de la fosse (l’hyposcenium) par
toute une machinerie (cordes de manœuvre, contre-poids) pour le début et la fin
de la représentation, pour servir de décor ou former une toile de fond pendant
les intermèdes.
Les décors étaient
fixes, reposant sur un mur de scène gigantesque (celui du théâtre antique
d'Orange mesure 36 m de haut et 103 m de large) orné de colonnades et de
statues, et percé de portes. On pouvait également y retrouver au centre la
statue d’un empereur mais également les nombreuses richesses, butin des
batailles remportées par la ville.
Pour protéger le public
du soleil une grande toile, le velum, était tendue. Derrière la scène se
dressait un grand mur dissimulant les coulisses (postscaenium). Celui-ci avait
le sommet incliné vers l’avant de façon à rabattre la voix des comédiens.
Le théâtre était fermé
par un portique semi-circulaire qui l’entourait. Au sous-sol se trouvaient les machineries ou
hyposcaenium.
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