En 2017 la Madona Di Trapani ressurgit dans les rues de la Goulette après plus de 53 ans d’absence. Après une cinquantaine d’années d’absence, la Madona Di Trapani ressurgit dans les rues de la Goulette, en août 2017. Il s’agit d’une manifestation religieuse chrétienne qui se tient à la Goulette depuis la fin du 19e siècle, et qui s’est maintenue tous les ans jusqu’en 1964. Le P. Narcisse, curé de la Goulette nous raconte:
« Le 15 août, fête de l’Assomption, la communauté chrétienne de la Paroisse de la Goulette, et d’ailleurs, des amis venus de la Sicile et d’ailleurs et de nombreux habitants de la Goulette et des environs se sont retrouvés à la Paroisse Saint Augustin et Saint Fidèle pour célébrer dans la joie la traditionnelle Fête de l’Assomption de la Vierge, manifestant que Marie, au terme de sa vie terrestre a été élevée à la gloire du ciel. La Messe a été présidée par Monseigneur Ilario Antoniazzi, Archevêque de Tunis et concélébrée par plusieurs prêtres dont le Père Nicolas, Vicaire Général, et le Père Sergio Curé de la cathédrale de Tunis.
La messe solennelle de l’Assomption est célébrée après la récitation du chapelet dans l’église. Dans son mot de bienvenue en arabe et en français, Monseigneur Ilario a salué tous les fidèles venus de partout pour participer à la fête, il a chaleureusement salué nos frères tunisiens et le Maire de la Goulette pour leur présence massive à l’eucharistie, signe de leur unité.
Marie la Mère de Jésus est par ricochet la mère de tous les chrétiens. La bible dit que toutes les générations la diront bienheureuse. Elle est la première personne au monde à dire ‘oui’ à Jésus et c’est suivant cette logique que les gens sont sortis massivement pour la fête de la Madone à La Goulette. Pour de nombreux goulettois, cette Madone symbolise l’image de la Mère protectrice, de la cohabitation qui favorise la cohésion sociale entre chrétiens, musulmans, juifs…
Monseigneur Ilario n’a cessé pendant la célébration de rappeler et d’attirer l’attention de tous sur le vivre ensemble comme une communauté vivante. L’Assomption est la fête de Marie et, dans la tradition africaine, la fête d’une mère est celle de ses enfants. C’est ainsi comme enfants de Marie que nous l’avons accompagnée par une procession de quelques mètres.
La Procession: Après la communion, la statue de la Sainte Vierge de Trapani en tête, la procession part de l’église vers le parking extérieur. De nombreux fidèles qui étaient à la messe, les amis tunisiens et ceux venus d’ailleurs, participent à cette marche ponctuée de chants et de prières en l’honneur de la Vierge Marie. La procession a fait une première halte à la porte d’entrée de l’église, ensuite elle a repris son chemin pour arriver au parking de la paroisse. Malgré les sollicitations du Maire de la Goulette, du Commissaire de police et de nombreux goulettois à poursuivre la procession un peu plus loin, celle-ci a refait le chemin inverse du parking de la paroisse pour retourner à l’église et la Madone était remise à son reposoir.
La Vierge de Trapani occupe une place spécifique dans le cœur des chrétiens, des habitants de la Goulette et d’ailleurs, et même des autorités. Par exemple pour la célébration de cette année, nous avons eu le soutien des autorités communales avec à leur tête le Maire de la Goulette qui nous ont appuyés dans la propreté de la rue Scipion en passant par les réglages des lumières publiques autour de l’église sans oublier la peinture de la façade de l’église dégradée par les intempéries. Nous avons vu en les paroissiens et nos visiteurs une communauté unie et priante. Que ceci demeure pour toujours. Supplions Marie pour qu’elle intercède auprès de son fils Jésus Christ pour chacun de nous afin que nous puissions vivre ensemble selon la volonté de Dieu ».
HISTOIRE DE LA PROCESSION DE LA GOULETTE (par Hatem Bouriel)
A La Goulette, la tradition de la procession de la Madone remonte au début du vingtième siècle. Cette coutume est probablement née suite à une initiative de l’abbé Leynaud, curé de l’église de La Goulette. En ce sens, de très nombreux paroissiens de l’église de La Goulette étaient originaires de Trapani, en Italie.
De l’abbé Leynaud à l’abbé Saliba
C’est cet abbé qui est en effet réputé avoir installé les nombreuses statues de cette église ainsi que l’autel de la Vierge de Trapani. Prenant sa succession, l’abbé Xavier Saliba confirmera cette tradition et lui donnera un caractère emblématique. Cet abbé d’origine maltaise veillera aux destinées de cette paroisse pendant trente-huit ans, de 1901 à 1939. Une plaque commémorative salue son dévouement et se trouve à l’intérieur de l’église. Cette église est par ailleurs placée sous le double patronage de Saint-Fidèle (car son fondateur Monseigneur Sutter portait ce prénom) et Saint-Augustin (car des Ermites augustiniens de Malte ont longtemps été curés de l’église).
Une procession exemplaire de la convivialité tunisienne
Revenons maintenant à la fameuse procession de la Vierge de Trapani, la madone, comme l’ont toujours nommée les Goulettois. A ses débuts, cette procession obéissait au rituel suivant: une messe pontificale suivie de vêpres puis de la procession proprement dite. Ensuite avaient lieu des illuminations de l’église, un feu d’artifice et un concert sur la place publique. Pour la procession, la statue de la Vierge de Trapani est portée sur un brancard par une dizaine d’hommes. La foule, plutôt dense, tentait alors de toucher la statue qui passait les rues de la Petite Sicile pour se diriger vers le port afin d’y bénir les bateaux des pêcheurs, pavoisés pour l’occasion. Cette tradition s’est maintenue fort longtemps et il est de temps en temps question de la rétablir sans que l’idée ne connut de concrétisation. La procession de la Vierge de Trapani avait lieu le 15 août de chaque année sur fond de célébration de l’Assomption. Elle donnait lieu à des cortèges impressionnants auxquels se joignaient Goulettois juifs et musulmans. Aujourd’hui, la statue de Notre-Dame de Trapani se trouve toujours en l’Eglise de La Goulette, au-dessus de l’autel qui lui est consacré. Elle compte parmi les exemplaires légendaires de la convivialité tunisienne et, placide et recueillie, attend un jour prochain, d’heureux rendez-vous…
« Le 15 août, fête de l’Assomption, la communauté chrétienne de la Paroisse de la Goulette, et d’ailleurs, des amis venus de la Sicile et d’ailleurs et de nombreux habitants de la Goulette et des environs se sont retrouvés à la Paroisse Saint Augustin et Saint Fidèle pour célébrer dans la joie la traditionnelle Fête de l’Assomption de la Vierge, manifestant que Marie, au terme de sa vie terrestre a été élevée à la gloire du ciel. La Messe a été présidée par Monseigneur Ilario Antoniazzi, Archevêque de Tunis et concélébrée par plusieurs prêtres dont le Père Nicolas, Vicaire Général, et le Père Sergio Curé de la cathédrale de Tunis.
La messe solennelle de l’Assomption est célébrée après la récitation du chapelet dans l’église. Dans son mot de bienvenue en arabe et en français, Monseigneur Ilario a salué tous les fidèles venus de partout pour participer à la fête, il a chaleureusement salué nos frères tunisiens et le Maire de la Goulette pour leur présence massive à l’eucharistie, signe de leur unité.
Marie la Mère de Jésus est par ricochet la mère de tous les chrétiens. La bible dit que toutes les générations la diront bienheureuse. Elle est la première personne au monde à dire ‘oui’ à Jésus et c’est suivant cette logique que les gens sont sortis massivement pour la fête de la Madone à La Goulette. Pour de nombreux goulettois, cette Madone symbolise l’image de la Mère protectrice, de la cohabitation qui favorise la cohésion sociale entre chrétiens, musulmans, juifs…
Monseigneur Ilario n’a cessé pendant la célébration de rappeler et d’attirer l’attention de tous sur le vivre ensemble comme une communauté vivante. L’Assomption est la fête de Marie et, dans la tradition africaine, la fête d’une mère est celle de ses enfants. C’est ainsi comme enfants de Marie que nous l’avons accompagnée par une procession de quelques mètres.
La Procession: Après la communion, la statue de la Sainte Vierge de Trapani en tête, la procession part de l’église vers le parking extérieur. De nombreux fidèles qui étaient à la messe, les amis tunisiens et ceux venus d’ailleurs, participent à cette marche ponctuée de chants et de prières en l’honneur de la Vierge Marie. La procession a fait une première halte à la porte d’entrée de l’église, ensuite elle a repris son chemin pour arriver au parking de la paroisse. Malgré les sollicitations du Maire de la Goulette, du Commissaire de police et de nombreux goulettois à poursuivre la procession un peu plus loin, celle-ci a refait le chemin inverse du parking de la paroisse pour retourner à l’église et la Madone était remise à son reposoir.
La Vierge de Trapani occupe une place spécifique dans le cœur des chrétiens, des habitants de la Goulette et d’ailleurs, et même des autorités. Par exemple pour la célébration de cette année, nous avons eu le soutien des autorités communales avec à leur tête le Maire de la Goulette qui nous ont appuyés dans la propreté de la rue Scipion en passant par les réglages des lumières publiques autour de l’église sans oublier la peinture de la façade de l’église dégradée par les intempéries. Nous avons vu en les paroissiens et nos visiteurs une communauté unie et priante. Que ceci demeure pour toujours. Supplions Marie pour qu’elle intercède auprès de son fils Jésus Christ pour chacun de nous afin que nous puissions vivre ensemble selon la volonté de Dieu ».
HISTOIRE DE LA PROCESSION DE LA GOULETTE (par Hatem Bouriel)
A La Goulette, la tradition de la procession de la Madone remonte au début du vingtième siècle. Cette coutume est probablement née suite à une initiative de l’abbé Leynaud, curé de l’église de La Goulette. En ce sens, de très nombreux paroissiens de l’église de La Goulette étaient originaires de Trapani, en Italie.
De l’abbé Leynaud à l’abbé Saliba
C’est cet abbé qui est en effet réputé avoir installé les nombreuses statues de cette église ainsi que l’autel de la Vierge de Trapani. Prenant sa succession, l’abbé Xavier Saliba confirmera cette tradition et lui donnera un caractère emblématique. Cet abbé d’origine maltaise veillera aux destinées de cette paroisse pendant trente-huit ans, de 1901 à 1939. Une plaque commémorative salue son dévouement et se trouve à l’intérieur de l’église. Cette église est par ailleurs placée sous le double patronage de Saint-Fidèle (car son fondateur Monseigneur Sutter portait ce prénom) et Saint-Augustin (car des Ermites augustiniens de Malte ont longtemps été curés de l’église).
Une procession exemplaire de la convivialité tunisienne
Revenons maintenant à la fameuse procession de la Vierge de Trapani, la madone, comme l’ont toujours nommée les Goulettois. A ses débuts, cette procession obéissait au rituel suivant: une messe pontificale suivie de vêpres puis de la procession proprement dite. Ensuite avaient lieu des illuminations de l’église, un feu d’artifice et un concert sur la place publique. Pour la procession, la statue de la Vierge de Trapani est portée sur un brancard par une dizaine d’hommes. La foule, plutôt dense, tentait alors de toucher la statue qui passait les rues de la Petite Sicile pour se diriger vers le port afin d’y bénir les bateaux des pêcheurs, pavoisés pour l’occasion. Cette tradition s’est maintenue fort longtemps et il est de temps en temps question de la rétablir sans que l’idée ne connut de concrétisation. La procession de la Vierge de Trapani avait lieu le 15 août de chaque année sur fond de célébration de l’Assomption. Elle donnait lieu à des cortèges impressionnants auxquels se joignaient Goulettois juifs et musulmans. Aujourd’hui, la statue de Notre-Dame de Trapani se trouve toujours en l’Eglise de La Goulette, au-dessus de l’autel qui lui est consacré. Elle compte parmi les exemplaires légendaires de la convivialité tunisienne et, placide et recueillie, attend un jour prochain, d’heureux rendez-vous…
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