Le Musée National du Bardo est un musée de Tunis, capitale de la Tunisie, situé dans la banlieue du Bardo.
C’est l’un des plus importants musées du bassin méditerranéen et le second musée du continent africain après le musée égyptien du Caire par la richesse de ses collections. Il retrace l’histoire de la Tunisie sur plusieurs millénaires et à travers plusieurs civilisations par le biais d’une large variété de pièces archéologiques.
Abrité dans un ancien palais beylical depuis 1888, il offre un prestigieux et magnifique cadre à l’exposition de nombreuses œuvres majeures découvertes depuis les débuts des recherches archéologiques dans le pays.
Initialement appelé musée Alaoui , du nom du bey régnant à l’époque, il prend sa dénomination actuelle de musée du Bardo après l’indépendance du pays même si la dénomination est attestée avant cette date.
Le musée rassemble l’une des plus belles et des plus grandes collections de mosaïques romaines du monde grâce aux fouilles entreprises dès le début du XX siècle sur les différents sites archéologiques du pays dont Carthage, Hadrumète, Dougga ou encore Utique. Certaines des œuvres exposées n’ont pas d’équivalent, telle la mosaïque « dite de Virgile ». Plus généralement, les mosaïques du Bardo représentent une source unique pour les recherches sur la vie quotidienne en Afrique romaine. De l’époque romaine, le musée renferme aussi une riche collection de statues en marbre représentant les divinités et les empereurs romains retrouvées sur les différents sites notamment ceux de Carthage et Thuburbo Majus.
Le musée possède aussi de riches pièces découvertes lors des fouilles de sites libyco-puniques dont principalement Carthage, même si le musée national de Carthage a la vocation d’être le musée de ce site archéologique majeur. Les pièces essentielles de ce département sont les masques grimaçants, les statues de terre cuite et les stèles d’un intérêt majeur pour l’épigraphie sémitique, la stèle du prêtre et l’enfant étant la plus célèbre. Le musée abrite également des œuvres grecques découvertes en particulier dans les fouilles du navire de Mahdia, dont la pièce emblématique reste le buste d’Aphrodite en marbre, rongé par la mer et pourtant toujours d’une beauté émouvante.
Le département islamique contient, outre des œuvres fameuses comme le Coran bleu de Kairouan, une collection de céramiques en provenance du Maghreb et d’Asie Mineure.
En raison de l’ampleur des collections, il ne saurait être question dans ce cadre de présenter ici l’ensemble des pièces exposées.
Afin d’augmenter les capacités d’accueil et d’optimiser la présentation des collections, le musée fait l’objet d’une vaste opération qui devait s’achever initialement en 2011 mais ne s’achève que courant 2012 du fait de retards liés à la révolution tunisienne. Les travaux concernent l’augmentation des surfaces d’exposition par l’ajout de nouveaux bâtiments et un redéploiement des collections. Le projet tend à faire du musée un pôle majeur pour un développement culturel de qualité, afin que le visiteur puisse apprécier les pièces artistiques déposées.
Le 18 mars 2015, un commando terroriste islamiste attaque le musée et prend des touristes en otage dans le bâtiment. L’attentat, qui fait 22 morts dont 21 touristes étrangers, est revendiqué par le groupe État islamique.
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