L’œuvre est l’une des pièces maîtresses du musée de Bardo en Tunisie depuis sa découverte dans l’église appelée «de l’unité», à sept kilomètres de Kélibia, plus précisément à Demna. Elle a été trouvée dans les ruines d’une basilique, à proximité de la mer. Son état définitif est supposé par les archéologues au moment de la reconquête byzantine. La cuve a été datée de la deuxième moitié du VIème siècle.
Description: La cuve est élevée sur un pavement de mosaïque de forme carrée, décorée sur les angles par quatre cratères (calices de grandes dimensions) desquels s’échappent des rinceaux ou pampres de vigne. Le pavement comporte un seuil sur lequel est inscrit: Pax fides caritas (Paix, foi, charité). Cela ressemble à la salutation de Saint Paul dans ses lettres et donc il est fort probable que soit située ici l’entrée du bâtiment, entraînant une orientation du chrisme présent au fond de la cuve baptismale.
Description: La cuve est élevée sur un pavement de mosaïque de forme carrée, décorée sur les angles par quatre cratères (calices de grandes dimensions) desquels s’échappent des rinceaux ou pampres de vigne. Le pavement comporte un seuil sur lequel est inscrit: Pax fides caritas (Paix, foi, charité). Cela ressemble à la salutation de Saint Paul dans ses lettres et donc il est fort probable que soit située ici l’entrée du bâtiment, entraînant une orientation du chrisme présent au fond de la cuve baptismale.
La cuve, en forme de croix grecque, possède un bassin quadrilobé dont chaque bras comporte un degré pour la descente. Tout le rebord est décoré par deux lignes de texte avec les bases des colonnes: «En l’honneur du saint et bienheureux évêque Cyprien, chef de notre église catholique avec le saint Adelphius, prêtre de cette église de l’unité, Aquinius et Juliana son épouse ainsi que leurs enfants Villa et Deogratias ont posé cette mosaïque destinée à l’eau éternelle»; les dédicants et dédicataires sont ainsi nommés.
Signification: Christian Courtois a évoqué la disposition des personnages et la signification du baptistère: «après avoir passé le seuil, le catéchumène trouvait à sa gauche l’évêque. Le message divin était dans sa direction, et il pouvait accéder à la fois à la connaissance de la religion chrétienne ainsi que la récompense par le calice de lait et de miel, un mélange offert au nouveau baptisé.
Tout le décor est symbolique: l’aspirant au baptême était représenté sous la forme d’une colombe. La colombe avec le rameau d’olivier annonce la paix du croyant, l’arche de Noé témoigne de l’unité et de la pérennité de l’Eglise. Un baldaquin témoigne de la victoire du christianisme. La coupe annonce la communion et les cierges symbolisent la foi et le Christ. Les poissons symbolisent les âmes et les arbres évoquent le jardin du Paradis. L’arche de Noé, symbole de l’unité de l’Église, peut témoigner des circonstances d’élaboration de l’œuvre: il s’agit des luttes entre donatistes et catholiques, le donatisme persistant en Afrique jusqu’à la conquête arabe. Les donateurs témoignaient, par le don de l’ouvrage, de leur attachement à la tradition catholique».
Un détail à noter: Adelphius, était évêque de Thasvalte, alors qu’ici il est qualifié de prêtre. Les donateurs voulaient affirmer la prépondérance de l’évêque martyr Saint Cyprien comme primat d’Afrique.
La valeur symbolique est donc forte, témoignant du triomphe du Christ et de la croix ainsi que du Paradis promis aux fidèles par le baptême.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire