Eilean Donan est une petite île du Royaume-Uni située en Écosse, administrée par le Council Area de Highland. Elle est reliée à l'île de Grande-Bretagne par un pont en pierre qui conduit à un château fort occupant une bonne partie de l'île. Cet édifice, construit et remanié à de nombreuses reprises à partir du début du XIIIe siècle, est abandonné à l'état de ruine en 1719 à la suite d'une bataille qui l'endommage fortement. Racheté par le clan MacRae, il est reconstruit entre 1912 et 1932 en préservant le style architectural. Depuis, il accueille de nombreux visiteurs qui le considèrent comme le château le plus romantique d'Écosse. Il fait aussi partie des châteaux les plus photographiés d'Écosse et il a également servi de décor pour de nombreux films.
Eilean Donan est aussi appelée Ellandonan en anglais et Eilean Donan, Eilean Donnáin, Eilean Dhonnain ou encore Ellendonan en gaélique écossais. Le château est quant à lui appelé Eilean Donan Castle, Castle Donnan ou Ellandonan Castle en anglais ou encore Caisteal Eilean Donan et Caisteal Eilean Donnáin en écossais. Ces toponymes signifient « île de Donan » et « château de l'île de Donan » en français.
L'histoire d'Eilean Donan est intimement liée à celle de son château. Avant sa construction, l'île, probablement découverte à la Préhistoire tout comme le reste de l'Écosse, est inhabitée et il en est fait très peu mention. Eilean Donan tire vraisemblablement son nom de Donan d'Eigg, un évêque irlandais arrivé en Écosse vers 580. Il y évangélise la population celte et vit en ermite sur l'île avant de mourir en 618. De nombreuses églises des environs sont dédiées à Donan et une communauté religieuse est fondée sur Eilean Donan à la fin du VIIe siècle. L'île est notamment choisie en raison du séjour du religieux mais aussi parce qu'elle dispose d'une source d'eau douce. Le devenir de cette communauté jusqu'à la construction du château reste inconnu mais une forteresse picte aurait été construite sur l'île.
Le château d'Eilean Donan commence à être édifié à partir du début duXIIIe siècle, peut-être en 1220 ou en 1230 peut-être par le roi Alexandre II ou III pour aider à renforcer les défenses contre les Danois ou par Farquar II, comte de Ross. À cette époque et depuis le IXe siècle, les Vikings effectuent des raids en Écosse au point de contrôler et de s'installer dans certaines parties du pays. Ces possessions vikings dans les îles Britanniques n'obtiennent leur indépendance complète vis-à-vis du royaume de Norvège qu'au milieu du XIIIe siècle et sont alors dirigées par les Seigneurs des Îles. Soucieux de défendre ses terres, le roi écossais Alexandre II choisit Eilean Donan, située à une position stratégique au carrefour de trois lochs maritimes, pour y installer un ouvrage défensif. Il meurt en 1250 en combattant les Vikings mais son fils Alexandre III en est victorieux en 1263 et récupère toutes les terres écossaises qu'ils détenaient.
Le château d'Eilean Donan est agrandi à de nombreuses reprises après sa construction au point d'occuper la totalité de l'île. Le château fort est alors ceinturé par un chemin de ronde renforcé par des tours qui encerclent un donjon élevé au point culminant de l'île. Les dimensions du château seront finalement ramenées au cinquième de cette taille maximale à la fin du XIVe siècle pour des raisons obscures, peut-être pour adapter l'ouvrage au nombre de soldats disponibles pour le défendre. Son remaniement se poursuit avec l'ajout au XVIe siècle d'une plateforme dans la partie orientale du château afin d'y recevoir des canons, la nouvelle arme à feu de l'époque.
Le futur roi d'Écosse Robert Ier se serait réfugié à Eilean Donan alors qu'il était poursuivi par les Anglais et c'est depuis le château qu'il serait parti à la reconquête de son trône, le récupérant quelques mois plus tard. L'ouvrage défensif sert ainsi à de nombreuses reprises contre des ennemis étrangers mais aussi au cours des luttes entre clans écossais comme ceux des MacRaes et des MacDonalds. Le château est habité pendant une longue période par des hommes du clan MacKenzie qui l'acquièrent au XIVe siècle et il est géré par un connétable. Ce titre, un des plus prestigieux du Kintail à l'époque, revient aux MacRaes à la suite d'un acte de guerre lorsque Duncan MacRae, alors simple éclaireur au château, parvient à en assurer seul la défense contre une attaque du clan MacDonald en 1539. Avec la Première Révolution anglaise au milieu du XVIIe siècle, des troupes royalistes stationnent temporairement dans le château, le clan MacKenzie étant opposé aux républicains.
À la fin duXVIIe siècle, la Glorieuse Révolution oppose le peuple et des parlementaires britanniques, soutenus par l'armée hollandaise et plus de 3 000 huguenots français, aux partisans du roi Jacques II d'Angleterre qui sera finalement renversé en 1688. L'Espagne, qui soutient le roi d'Angleterre, envoie en 1719 à Eilean Donan une garnison de 46 ou 48 soldats jacobites qui se retranchent dans le château. Ils ont à leur disposition une poudrerie et sont en attente d'armes et de canons en provenance d'Espagne. Cet armement du château déclenche les hostilités entre la garnison jacobite et le gouvernement britannique arrivé au pouvoir avec la révolution.
Le 10 mai 1719, ils y dépêchent trois frégates, The Enterprise, The Flamborough et The Worcester, qui bombardent le château trois jours durant. Ce dernier résiste assez bien grâce à l'épaisseur de ses murs qui atteint en certains endroits quatorze pieds, soit plus de quatre mètres. L'assaut final est mené par l'infanterie qui reprend le contrôle du château et y découvre 343 barils de poudre à canon réunis dans le but de faire sauter le château.
À la suite de cet épisode qui endommage grandement le château, celui-ci est abandonné à l'état de ruine et l'île reste inhabitée et inutilisée pendant près de 200 ans.
En 1911, John MacRae-Gilstrap rachète l'île et y entreprend la restauration du château à partir de 1912 avec l'aide de Farquar MacRae qui joue le rôle de conducteur de travaux. Dans un premier temps, le site est dégagé des blocs épars afin de révéler la structure du château. Ce n'est qu'en 1920 que l'édification proprement dite commence, s'achevant en juillet 1932, soit au bout de vingt ans de travaux. D'un coût de 250 000 livres sterling, cette réhabilitation constitue le quatrième gros remaniement du château depuis sa construction. La reconstruction des bâtiments et la restitution de leur architecture se font uniquement sur la base des ruines encore visible sur le site. Ce n'est qu'une fois l'ouvrage terminé que des plans du château sont retrouvés dans les archives du château d'Édimbourg. Par comparaison de l'ancien et du nouvel aspect du château, il s'avère que la reconstruction a été d'une grande fidélité au style originel.
Les ruines permettent de deviner l'organisation générale du château. Celui-ci se compose d'une cour intérieure avec dans son angle nord-est le donjon, d'une longueur de 57 pieds (17 mètres), d'une largeur de 43 pieds (13 mètres) pour une épaisseur des murs de 10 pieds (3 mètres), ainsi que dans sa partie sud un autre bâtiment rectangulaire. À l'extérieur de la cour se trouve une tour à sept côtés de 20 pieds (6 mètres) de diamètre et dont la base est située en contrebas de la cour intérieure. Cette structure, qui pourrait être une ancienne citerne d'eau douce, est reliée aux murailles orientales par deux murs d'une épaisseur de 5 pieds (1,5 mètre) et qui auraient pu atteindre une hauteur de 15 pieds (4,5 mètres). Les murs d'enceinte de la cour sont percés de deux portes. La principale, fortifiée, dans le mur sud ainsi qu'une plus petite dans le mur ouest qui permettait vraisemblablement d'accéder directement au château depuis le loch Duich avec une petite embarcation. La salle des gardes, aux murs de quatorze pieds (4 mètres) d'épaisseur et au plafond voûté, les cuisines, où la préparation des repas se fait sans équipement moderne, ou encore la salle du banquet avec ses poutres apparentes, sont les pièces les plus remarquables du château, lequel est entièrement meublé et décoré dans le style du Moyen Âge. Érigée à l'occasion de la reconstruction du château, une stèle à la mémoire de Canadiens, d'Australiens et de membres du clan MacRae tombés au combat lors de la Première Guerre mondiale, se dresse à l'extérieur des murs.
Le château reste une propriété familiale tout au long du XXe siècle, même lorsque le Conchra Charitable Trust est créé en 1983. Cette société de bienfaisance est mise en place par des membres du clan MacRae afin d'assurer la gestion, l'entretien et la restauration du château. Ainsi, parmi les récents aménagements effectués dans le château et ses abords, il y a la création de six chambres au troisième étage en 1996 ainsi que la rénovation de la toiture et des murs extérieurs d'une partie du château au début des années 2000. L'accès routier à l'île et au château a été réaménagé en 1997 et 1998 par la création d'une voie centrale sur la route A87 dont le tracé a été redessiné ainsi que l'agrandissement et le réaménagement du parking et du centre des visiteurs. Ce centre des visiteurs regroupe le point de vente des billets pour le château, une boutique souvenir et un centre d'exposition sur la rénovation du château. Il permet aussi à toute personne ne pouvant gravir les nombreuses marches du château d'effectuer une visite virtuelle du lieu.
Eilean Donan est aussi appelée Ellandonan en anglais et Eilean Donan, Eilean Donnáin, Eilean Dhonnain ou encore Ellendonan en gaélique écossais. Le château est quant à lui appelé Eilean Donan Castle, Castle Donnan ou Ellandonan Castle en anglais ou encore Caisteal Eilean Donan et Caisteal Eilean Donnáin en écossais. Ces toponymes signifient « île de Donan » et « château de l'île de Donan » en français.
L'histoire d'Eilean Donan est intimement liée à celle de son château. Avant sa construction, l'île, probablement découverte à la Préhistoire tout comme le reste de l'Écosse, est inhabitée et il en est fait très peu mention. Eilean Donan tire vraisemblablement son nom de Donan d'Eigg, un évêque irlandais arrivé en Écosse vers 580. Il y évangélise la population celte et vit en ermite sur l'île avant de mourir en 618. De nombreuses églises des environs sont dédiées à Donan et une communauté religieuse est fondée sur Eilean Donan à la fin du VIIe siècle. L'île est notamment choisie en raison du séjour du religieux mais aussi parce qu'elle dispose d'une source d'eau douce. Le devenir de cette communauté jusqu'à la construction du château reste inconnu mais une forteresse picte aurait été construite sur l'île.
Le château d'Eilean Donan commence à être édifié à partir du début duXIIIe siècle, peut-être en 1220 ou en 1230 peut-être par le roi Alexandre II ou III pour aider à renforcer les défenses contre les Danois ou par Farquar II, comte de Ross. À cette époque et depuis le IXe siècle, les Vikings effectuent des raids en Écosse au point de contrôler et de s'installer dans certaines parties du pays. Ces possessions vikings dans les îles Britanniques n'obtiennent leur indépendance complète vis-à-vis du royaume de Norvège qu'au milieu du XIIIe siècle et sont alors dirigées par les Seigneurs des Îles. Soucieux de défendre ses terres, le roi écossais Alexandre II choisit Eilean Donan, située à une position stratégique au carrefour de trois lochs maritimes, pour y installer un ouvrage défensif. Il meurt en 1250 en combattant les Vikings mais son fils Alexandre III en est victorieux en 1263 et récupère toutes les terres écossaises qu'ils détenaient.
Le château d'Eilean Donan est agrandi à de nombreuses reprises après sa construction au point d'occuper la totalité de l'île. Le château fort est alors ceinturé par un chemin de ronde renforcé par des tours qui encerclent un donjon élevé au point culminant de l'île. Les dimensions du château seront finalement ramenées au cinquième de cette taille maximale à la fin du XIVe siècle pour des raisons obscures, peut-être pour adapter l'ouvrage au nombre de soldats disponibles pour le défendre. Son remaniement se poursuit avec l'ajout au XVIe siècle d'une plateforme dans la partie orientale du château afin d'y recevoir des canons, la nouvelle arme à feu de l'époque.
Le futur roi d'Écosse Robert Ier se serait réfugié à Eilean Donan alors qu'il était poursuivi par les Anglais et c'est depuis le château qu'il serait parti à la reconquête de son trône, le récupérant quelques mois plus tard. L'ouvrage défensif sert ainsi à de nombreuses reprises contre des ennemis étrangers mais aussi au cours des luttes entre clans écossais comme ceux des MacRaes et des MacDonalds. Le château est habité pendant une longue période par des hommes du clan MacKenzie qui l'acquièrent au XIVe siècle et il est géré par un connétable. Ce titre, un des plus prestigieux du Kintail à l'époque, revient aux MacRaes à la suite d'un acte de guerre lorsque Duncan MacRae, alors simple éclaireur au château, parvient à en assurer seul la défense contre une attaque du clan MacDonald en 1539. Avec la Première Révolution anglaise au milieu du XVIIe siècle, des troupes royalistes stationnent temporairement dans le château, le clan MacKenzie étant opposé aux républicains.
À la fin duXVIIe siècle, la Glorieuse Révolution oppose le peuple et des parlementaires britanniques, soutenus par l'armée hollandaise et plus de 3 000 huguenots français, aux partisans du roi Jacques II d'Angleterre qui sera finalement renversé en 1688. L'Espagne, qui soutient le roi d'Angleterre, envoie en 1719 à Eilean Donan une garnison de 46 ou 48 soldats jacobites qui se retranchent dans le château. Ils ont à leur disposition une poudrerie et sont en attente d'armes et de canons en provenance d'Espagne. Cet armement du château déclenche les hostilités entre la garnison jacobite et le gouvernement britannique arrivé au pouvoir avec la révolution.
Le 10 mai 1719, ils y dépêchent trois frégates, The Enterprise, The Flamborough et The Worcester, qui bombardent le château trois jours durant. Ce dernier résiste assez bien grâce à l'épaisseur de ses murs qui atteint en certains endroits quatorze pieds, soit plus de quatre mètres. L'assaut final est mené par l'infanterie qui reprend le contrôle du château et y découvre 343 barils de poudre à canon réunis dans le but de faire sauter le château.
À la suite de cet épisode qui endommage grandement le château, celui-ci est abandonné à l'état de ruine et l'île reste inhabitée et inutilisée pendant près de 200 ans.
En 1911, John MacRae-Gilstrap rachète l'île et y entreprend la restauration du château à partir de 1912 avec l'aide de Farquar MacRae qui joue le rôle de conducteur de travaux. Dans un premier temps, le site est dégagé des blocs épars afin de révéler la structure du château. Ce n'est qu'en 1920 que l'édification proprement dite commence, s'achevant en juillet 1932, soit au bout de vingt ans de travaux. D'un coût de 250 000 livres sterling, cette réhabilitation constitue le quatrième gros remaniement du château depuis sa construction. La reconstruction des bâtiments et la restitution de leur architecture se font uniquement sur la base des ruines encore visible sur le site. Ce n'est qu'une fois l'ouvrage terminé que des plans du château sont retrouvés dans les archives du château d'Édimbourg. Par comparaison de l'ancien et du nouvel aspect du château, il s'avère que la reconstruction a été d'une grande fidélité au style originel.
Les ruines permettent de deviner l'organisation générale du château. Celui-ci se compose d'une cour intérieure avec dans son angle nord-est le donjon, d'une longueur de 57 pieds (17 mètres), d'une largeur de 43 pieds (13 mètres) pour une épaisseur des murs de 10 pieds (3 mètres), ainsi que dans sa partie sud un autre bâtiment rectangulaire. À l'extérieur de la cour se trouve une tour à sept côtés de 20 pieds (6 mètres) de diamètre et dont la base est située en contrebas de la cour intérieure. Cette structure, qui pourrait être une ancienne citerne d'eau douce, est reliée aux murailles orientales par deux murs d'une épaisseur de 5 pieds (1,5 mètre) et qui auraient pu atteindre une hauteur de 15 pieds (4,5 mètres). Les murs d'enceinte de la cour sont percés de deux portes. La principale, fortifiée, dans le mur sud ainsi qu'une plus petite dans le mur ouest qui permettait vraisemblablement d'accéder directement au château depuis le loch Duich avec une petite embarcation. La salle des gardes, aux murs de quatorze pieds (4 mètres) d'épaisseur et au plafond voûté, les cuisines, où la préparation des repas se fait sans équipement moderne, ou encore la salle du banquet avec ses poutres apparentes, sont les pièces les plus remarquables du château, lequel est entièrement meublé et décoré dans le style du Moyen Âge. Érigée à l'occasion de la reconstruction du château, une stèle à la mémoire de Canadiens, d'Australiens et de membres du clan MacRae tombés au combat lors de la Première Guerre mondiale, se dresse à l'extérieur des murs.
Le château reste une propriété familiale tout au long du XXe siècle, même lorsque le Conchra Charitable Trust est créé en 1983. Cette société de bienfaisance est mise en place par des membres du clan MacRae afin d'assurer la gestion, l'entretien et la restauration du château. Ainsi, parmi les récents aménagements effectués dans le château et ses abords, il y a la création de six chambres au troisième étage en 1996 ainsi que la rénovation de la toiture et des murs extérieurs d'une partie du château au début des années 2000. L'accès routier à l'île et au château a été réaménagé en 1997 et 1998 par la création d'une voie centrale sur la route A87 dont le tracé a été redessiné ainsi que l'agrandissement et le réaménagement du parking et du centre des visiteurs. Ce centre des visiteurs regroupe le point de vente des billets pour le château, une boutique souvenir et un centre d'exposition sur la rénovation du château. Il permet aussi à toute personne ne pouvant gravir les nombreuses marches du château d'effectuer une visite virtuelle du lieu.